La nouvelle de la mort tragique de Tinhinane Laceb, journaliste de la Chaîne 4 de la Télévision nationale, mère de deux enfants en bas âges, a circulé dès la matinée d’hier telle une traînée de poudre sur les réseaux sociaux, suscitant choc et consternation.
Dans un communiqué, la Direction de l’ENTV a confirmé, au courant de la journée, la mort de la journaliste en soulignant sur sa page facebook que «c’est avec tristesse que la famille de l’Etablissement public de la Télévision algérienne a appris la nouvelle du décès de notre consœur Tinhinane Laceb, journaliste à la Chaîne 4 en langue amazighe».
Le ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement, Ammar Belhimer, a présenté, dans un communiqué publié sur le site et la page officielle de l’ENTV, «ses sincères condoléances à la famille de la défunte, ainsi qu’à toute la corporation de la presse, priant Dieu le Tout-Puissant de l’accueillir en Son Vaste Paradis».
La journaliste Tinhinane Laceb est décédée entre la nuit de mardi et mercredi dans des circonstances encore inconnues. Selon plusieurs témoignages de proches de la défunte, publiés sur les réseaux sociaux, elle aurait été égorgée par son mari, alors que d’autres parlent de coups de poignards.
Son cousin, l’écrivain-journaliste Djamel Laceb, sans dévoiler les circonstances de cette mort tragique, a écrit sur sa page : «Ce n’était plus toi, depuis longtemps. Amaigrie, amoindrie, dans ton voile exagérément ample, l’étincelle même de ton intelligence s’évadant. RIP TINHINANE».
La nouvelle a également ému sa consœur, la journaliste Zohra Ferhati, qui a tenu à lui rendre hommage en confiant à un média électronique : «C’était une brave dame qui a fait son nom avec l’émission «Tazezawt» puis «Tawennadt».
Une autre collègue, qui a préféré garder l’anonymat, mais dont le témoignage est repris sur les réseaux sociaux, confie : «Je suis très triste. Je voyais bien qu’elle subissait une pression qui la rendait souvent malade… elle s’éteignait à petit feu, elle perdait la joie de vivre et se soumettait à une vie qui n’était pas la sienne. Elle mettait tout sur le compte de la fatigue… et puis, le choc. Paix à sa belle âme.»
Le meurtre de Thinehinane Laceb marque ainsi tristement le premier fémincide de l’année 2021. Rappelons que, selon le collectif Féminicide Algérie, 54 femmes ont été assassinées en 2020.