Le partenariat entre l’Italie et l’Algérie se concrétise avec le paraphe du groupe Sonatrach, mardi à Alger, d’un contrat d’hydrocarbures d’un montant de 4 milliards de dollars, portant sur le développement du périmètre contractuel de Berkine, en collaboration de l’américain Occidental Petroleum, le français Total Energies et bien sûr, l’italien ENI.
Le nouvel ordre… algérien qui consiste à impliquer les multinationales pétrolières dans le domaine de la recherche et de l’exploitation des gisements futurs semble porter ses fruits avec la concrétisation en un temps record des nouvelles règles de Sonatrach. Il y a bien sûr les évènements de l’Ukraine qui ont boosté les prix des énergies fossiles et augmenté la demande mondiale, ce qui a conduit les Américains à se tourner vers l’Arabie-Saoudite pour une révision des prix.
L’Algérie qui était en position d’attente a donc profité de la conjoncture actuelle pour se replacer dans l’échiquier international de l’énergie faisant valoir ses atouts qui étaient en mode veille depuis des années.
De ce fait, Alger se retrouve en acteur majeur de pourvoyeur d’énergies fossiles, et renouvelables sous peu, avec comme partenaire officielle une Italie qui a toujours eu de bonnes dispositions envers l’Algérie.
C’est dans cette optique, d’ailleurs, que Mohamed Arkab a confirmé que cette nouvelle convention entre les deux pays ne fait que traduire « la volonté des différentes parties de poursuivre leur partenariat historique et exceptionnel datant de plus de 30 ans pour le développement et l’exploitation du périmètre de Berkine, considéré comme l’une des importantes régions de production des hydrocarbures en Algérie ». Le même optimisme est relevé du côté de Rome, puisque renforçant l’importance de cet accord pour toutes les parties, la P-DG d’ENI a, pour sa part, considéré que ce pacte constitue « une opportunité pour élargir les investissements dans le domaine des hydrocarbures en Algérie », avec en horizon très proche « à réaliser de belles choses en Algérie ».
Abondant dans le même sens, M. Hakkar, le patron de Sonatrach, a expliqué que ce protocole est « le troisième du genre » souscrit depuis la déclaration de la nouvelle loi fin 2019, qui a conduit à un premier contrat signé en 2021, toujours avec l’italien ENI, puis un deuxième avec l’autre partenaire historique de l’Algérie, la Chine, à travers l’entreprise Sinopec.
A rappeler quand même que le contrat du jour, historique et à matérialiser en plusieurs étapes, est le plus important jamais réalisé par Sonatrach.