Un ex-employé, qui observe avec 11 autres employés licenciés et ce, depuis le dimanche 15 septembre, un sit-in pacifique devant le siège de la direction de l’Entreprise des grands travaux pétroliers GTP à Hassi Messaoud, a été grièvement brûlé, mardi, lors d’une intervention musclée de la police qui tentait de disperser le mouvement de protestation. Sa famille et ses collègues réclament son évacuation urgente vers l’hôpital spécialisé des grands brûlés d’Alger. Toute la wilaya de Ouargla vit, depuis cet incident, sous une haute tension. Saoul Abou Bark, membre de l’Organisation nationale pour la promotion de la société et chargé du dossier de l’emploi, à travers une lettre destinée aux ministres de la Justice, du Travail et au nouveau wali de Ouargla, les a exhorté à intervenir de toute urgence avant que la situation ne dérape.
L’affaire des grévistes du GTP « licenciés », a malheureusement pris une tournure dramatique. L’intervention violente des policiers, mardi 17 septembre vers 1h30 du matin à Hassi Messaoud, lors de la dispersion du sit-in des employés-grévistes licenciés du GTP, durant laquelle trois personnes ont été blessées dont un brûlé grave et dans un état comateux.
L’ homme, âgé de 34 ans, marié et père d’une fille, ayant exercé au sein de cette entreprise plus de 7 ans en tant que manoeuvrier, a été gravement brûlé à après s’être aspergé d’un liquide puis éjecté d’une citerne à carburant d’une semi-remorque par les eaux projetées d’une lance d’incendie qui tentait d’éteindre le feu et éviter l’explosion du camion. La victime est montée sur la citerne pour pousser la police à se retirer en les menaçant de se faire brûler. D’un coup, le drame est survenu sans comprendre réellement les circonstances, nous raconte M. Daoui Abour Bakr, dans un entretien à Reporters.
L’homme est actuellement dans le coma aux soins intensifs de l’EPH Mohamed-Boudiaf d’Ouargla, son pronostic vital est engagé, selon une source médicale.
Deux autres protestataires ont été légèrement brûlés, tandis que leurs collègues, les 8 restants, ont été arrêtés et seront jugés prochainement par le tribunal de Hassi Messaoud, apprend-on de la même personne.