Le bureau de wilaya du Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique élargi (Cnapeste) de Tizi Ouzou a exprimé l’engagement massif et inconditionnel de sa section syndicale auprès du mouvement populaire qui demande l’édification d’une 2e République et d’une Algérie libre et démocratique. Une décision prise à l’issue d’une réunion des membres du Cnapeste qui s’est tenue, avant-hier, à Tizi Ouzou. Cependant, ils dénoncent les appels «anonymes» poussant à la dérive «émanant de forces occultes qui ne servent nullement l’intérêt du mouvement pacifique ni du pays». Pour cela, les représentants du Conseil appellent les enseignants et l’ensemble de la famille éducative «à faire preuve de vigilance et de discernement afin de garantir l’intérêt de nos enfants en les accompagnant dans leur scolarité jusqu’à la fin de l’année, loin de toute manipulation ou dérive». Cette annonce intervient après plusieurs jours de grève qui ont touché ce secteur sensible, et qui a perturbé le déroulement normal de la scolarité au niveau local, notamment pour les élèves des classes d’examen. C’est ainsi que le Cnapeste invite les parents à accompagner leurs enfants dans les différents établissements scolaires, tout en dénonçant «le laxisme, le laisser aller et la complicité de certains directeurs d’établissement quant au dysfonctionnement de la scolarité de nos enfants». Le Cnapeste exhorte la direction de l’éducation locale «à prendre les mesures adéquates pour préserver les élèves de toute manipulation et de toute malveillance». Par ailleurs, le même syndicat lance un appel aux travailleurs de tous les autres secteurs en attirant leur attention sur le fait que «ces appels incessants à des grèves nocives et contreproductives proviennent de cercles malintentionnés et démoniaques», tout en demandant à la population de Tizi Ouzou de «demeurer vigilante et poursuivre la lutte pacifique jusqu’au départ du système dans sa globalité». Pour rappel, la Fédération des associations des parents d’élèves a appelé l’ensemble des partenaires du secteur, que ce soit la direction de l’éducation, les syndicats ou les parents d’élèves, à veiller sur la stabilité de ce secteur, l’avenir des enfants étant au-delà de toute autre considération, et plaidé la séparation de l’éducatif de la politique. Cette décision a été prise à l’issue d’une réunion qui a regroupé les représentants de la direction locale de l’éducation (DE) et les différentes sections syndicales du secteur et les parents d’élèves, qui s’est tenue la semaine écoulée au siège de la DE. Il est vrai que ces grèves répétitives donnent des angoisses aux parents, notamment ceux dont les enfants sont appelés à passer le bac, le BEM et l’examen de 5e année du cycle primaire. Il y a un manque à gagner en matière de journées de cours, alors que ce dernier trimestre, qui est le plus court, tire déjà à sa fin et que le mois de Ramadhan arrive à grand pas. n