Le ministre délégué chargé des Statistiques annonce une prévision de croissance de 6% à l’horizon 2030. Le nouveau ministre délégué chargé des Statistiques et de la Prospective Bachir Messaitfa a pris ses fonctions, hier, en présence du ministre des Finances Abderrahmane Raouya. Bachir Messaitfa a eu à cette occasion quelques mots sur la conjoncture et sur la feuille de route de son gouvernement en matière de réformes économiques et de développement. Selon lui, le département, dont il a désormais la charge, s’attellera «à définir» une «vision» «ainsi que les conditions du décollage économique et du développement global du pays, à travers les études indispensables, ainsi qu’à détecter les signaux futurs en vue de les mettre à la disposition des secteurs gouvernementaux pour leur exploitation».
Le ministre a précisé que son action se focalisera sur 10 principaux points, à savoir atteindre un taux de croissance de 6% à l’horizon 2030, répondre à la demande interne, réguler les niveaux de consommation, réaliser les équilibres macroéconomiques, notamment la balance des paiements, redynamiser les secteurs en récession, assurer la bonne gestion de l’inflation et du marché de l’emploi, cristalliser une vision à long terme, apporter des solutions réalistes et pratiques, garantir des données statistiques et œuvrer à asseoir la règle de la transparence dans l’information économique. M. Messaitfa a indiqué que son secteur procèdera à l’ouverture de chantiers en vue de tracer une stratégie pour opérer le décollage économique à l’horizon 2030.
L’Algérie recèle tous les moyens matériels, financiers et humains, notamment les jeunes, pour atteindre les objectifs du développement, a soutenu le ministre. Concernant l’information statistique, il a dit que son département veillera à assurer «des données objectives qui reflètent la réalité, des données exactes, transparentes, actualisées, bien stockées et analysables à mettre au profit de l’Etat pour l’élaboration de plans, de stratégies et de politiques». «Nous ne pouvons pas travailler dans l’ombre, car les politiques publiques ne peuvent être utiles et efficaces sans des données réalistes et vivantes, étant donné que les informations statistiques disparaissent et réapparaissent au fil du temps», a-t-il expliqué.
M. Messaitfa a occupé dans le passé les postes de directeur des études au ministère de la PME et de l’Artisanat (2000-2002) et de Secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre chargé des Statistiques et de la Prospective de septembre 2012 à septembre 2013.