de Ghardaïa, O. Yazid
Réputée pour la qualité de ses eaux aux multiples vertus thérapeutiques, la verdoyante ville-oasis de Zelfana, à 70 km au sud de Ghardaïa, est pratiquement arrivée à saturation tant elle est «envahie», depuis le début des vacances scolaires d’hiver, par des centaines de visiteurs nationaux et étrangers venus pour certains enterrer dans ses dunes dorées l’année 2019 et pour d’autres profiter des bienfaits de ses eaux thermales.
Si pour beaucoup, c’est dans les hôtels et les bungalows qu’ils ont déposé leurs bagages, il reste que pour d’autres, c’est la location chez l’habitant qui est préférée. En effet, beaucoup de citoyens de Zelfana adoptent cette idée pour ce qu’elle présente comme avantage en gain substantiel « exonéré de taxe et d’impôts ». Néanmoins, il reste que certains hôtels qui ont ouvert leurs portes récemment et qui, par rapport aux anciens hôtels, sont considérés comme hauts de gamme, donc destinés à une clientèle aisée, sont pratiquement vides, boudés surtout pour leurs tarifs excessifs, hors de portée des bourses moyennes et surtout des familles qui débarquent avec femmes et enfants. Ceci dit, dans ce havre de paix, de quiétude et de sérénité, un regain de l’activité commerciale de la ville est enregistré à tous les niveaux, que ce soit chez les boulangers, qui arrivent difficilement à répondre aux besoins du jour, des restaurants, fast-food, pizzeria, cafés, alimentation générale, marchands de fruits et légumes et recharges de téléphone (Flexy). C’est dire que tout le monde trouve son compte dans cette station thermale au paysage féerique, née d’un mariage naturel de dunes et d’une immense palmeraie verdoyante à l’année, nichée à une altitude de 480 mètres au-dessus du niveau de la mer, dont les eaux chaudes attirent les curistes tout au long de l’année. Selon des informations recueillies auprès d’élus locaux, la première source a été découverte tout à fait par hasard en 1948, alors que c’étaient, à la base, des forages effectués par des compagnies pétrolières à la recherche de l’or noir. Jaillissant à une température de 41,5 degrés, il s’est avéré, après analyse, que c’était, selon une fiche d’information, une eau thermale aux multiples vertus thérapeutiques traitant tout autant les affections neurologiques, respiratoires, rhumatismales que gynécologiques et dermatologiques.
C’est dire que cette coquette ville thermale n’est pas près d’être abandonnée par les connaisseurs de ses atouts, tant touristiques que thermales.
Il faut cependant relever que des efforts restent encore à fournir dans le domaine de l’hygiène chez les cafetiers et restaurateurs qui gagneraient à mieux entretenir leurs commerces. Le service d’hygiène de l’APC de Zelfana serait bien inspiré de jeter un regard sur cet aspect, facteur fondamental de santé publique. n