Entamée la veille par une journée portes ouvertes au niveau tant du siège de la sûreté de wilaya qu’à celui niveau des cinq sièges de Sûreté de daïra que compte la wilaya de Ghardaïa, la Journée de la Police arabe s’est poursuivie le lundi 18 décembre, coïncidant avec la célébration de cette journée par toutes les polices arabes.
Ainsi, la veille, et telle une ruche, le hall du siège de la sûreté de wilaya de Ghardaïa s’était transformé le temps d’une journée de fête en un stand d’exposition de matériels et d’équipements de plusieurs services de la police. En sus des diverses tenues, tant masculines que féminines, ainsi que les casquettes et chapeaux pour les deux sexes, un éventail de grades est bien mis en évidence, exposés dans une armoire à étages en verre. A côté, toute une panoplie de matériels et de valises en kits de la police scientifique sont étalés sur une large table derrière laquelle se tient un officier de la police judiciaire prêt à donner au public toutes les informations utiles sur son métier. Les moyens techniques exposés consistent en des kits à utilisation rapide, accompagnant à chaque déplacement les éléments de la police judiciaire. Ils relèvent, selon l’orateur, de deux départements de la police judiciaire, le premier étant chargé de tout ce qui relève de la balistique, de la pyrotechnie (les bombes), à la graphologie et tout ce qui touche à la falsification de documents, mais aussi de la monnaie nationale ou étrangère. Le second est beaucoup plus versé dans le domaine scientifique et théorique, telle la biologie, la médecine légale pour ce qui est des autopsies, la chimie des gaz et des produits de drogue. Sous un large bandeau portant la devise de la police «La science au service de la police et la police au service du citoyen», une table sur laquelle est étalé tout un éventail de moyens de communication, tels les talkies-walkies, les téléphones sans fil ainsi que divers moyens très sophistiqués côtoient le matériel de la voie publique, dont le plus mis en évidence et vedette incontestée est le radar, ennemi numéro un des automobilistes. Lors de la cérémonie, organisée lundi à la salle de conférences du siège de la wilaya de Ghardaïa, et à laquelle a assisté Azzedine Mechri, le wali de Ghardaïa, accompagné du P/APW , Omar Daddi Addoune, entouré de pratiquement tout l’exécutif et des responsables de tous les services sécuritaires de la région et des autres corps constitués (Douanes, Protection civile, Direction des forêts), 30 policiers ont été promus à des grades supérieurs. Parmi eux, un commissaire de police élevé au grade de commissaire principal, quatre lieutenants de police élevés au grade de commissaires, un inspecteur principal élevé au grade de lieutenant de police, un inspecteur de police élevé au grade d’inspecteur principal, deux brigadiers chefs de police élevés au grade d’inspecteurs de police, sept brigadiers de police, élevés au grade de brigadiers chefs de police et 14 agents de police, élevés au grade de brigadiers. Et comme son nom l’indique c’est une fête arabe, dix ressortissants de pays frères arabes, (trois Palestiniens, deux Syriens, un Egyptien, un Libyen, un Sahraoui, un Mauritanien et un Libanais), travaillant ou étudiant sur le territoire de la wilaya de Ghardaïa ont été honorés. Parmi eux, et de très loin les plus applaudis dans une standing ovation, entrecoupée de stridents youyous, les trois jeunes Palestiniens étudiants à l’université de Ghardaïa. Et comme l’indignation susctée aprés la décision du président américain Donald Trump de reconnaître El Qods comme capitale de l’Etat d’Israël et de transférer son ambassade de Tel Aviv vers El Qods est toujours vive parmi le peuple algérien, c’était parti pour une longue litanie de slogans contre Israël et les USA tels «A bas l’Amérique, à bas Israël», « Palestine libre » « El Qods, capitale éternelle de la Palestine », « Palestine, cœur du Monde arabe » et le célèbre refrain, répété en chœur «nous sacrifierons notre âme et notre sang pour toi, ô Palestine», tout en répétant plusieurs fois la célèbre citation du défunt président Houari Boumediène : « Nous sommes avec la Palestine qu’elle soit victime ou coupable ». Pour rappel, la Journée de la Police arabe, célébrée chaque 18 décembre, avait été décrétée en 1972 à El Aïn, aux Emirats arabes unis, où s’étaient réunis pour la première fois les directeurs des polices arabes. Cette réunion avait ainsi tracé les contours et les axes d’une large coopération inter-arabe en termes de police contre toutes les formes de criminalité, notamment la lutte contre les narcotrafiquants, le kidnapping d’enfants, la prise d’otages, le trafic d’armes et celui des pièces archéologiques. Calquée pratiquement à l’identique sur le modèle d’Interpol (police internationale), dont l’Algérie en fait partie depuis 1963, soit une année seulement après le recouvrement de l’indépendance nationale, l’organisation de la police arabe en est sur le plan schématique et système le modèle réduit par excellence. A noter, par ailleurs, qu’il y a à peine deux ans, soit en décembre 2015, l’Afrique s’était dotée d’une police continentale, dénommée Afripol et dont le siège se trouve, depuis, en Algérie, à Ben Aknoun, dans la périphérie d’Alger, la capitale.