Par Salim Benour
Le président sortant de la Gambie, Adama Barrow, reste à la tête du pays après avoir remporté une victoire écrasante contre ses adversaires. Son élection a été officiellement proclamée, dimanche 5 décembre, par le président de la Commission électorale indépendante (CEI) Alieu Momarr Njai. Il a obtenu un total de 457 519 voix, tandis que son plus proche rival, Ousainou Darboe du PDU, a obtenu 238 253 voix.
Les autres candidats en lice étaient Ebrima Abdoulie Jammeh du Parti pour l’unité nationale, l’indépendant Essa Mbye Faal, Halifa Sallah de l’Organisation démocratique populaire pour l’indépendance et le socialisme (PDOIS) et Mamma Kandeh du Congrès démocratique gambien.
Une coalition d’observateurs gambiens a publié une déclaration dimanche soir affirmant que les élections se sont déroulées de manière libre et régulière. « Nous déclarons par la présente que, sur la base des conclusions de nos observations électorales tout au long des élections présidentielles du 4 décembre, les élections sont libres et régulières », a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Cependant, trois partis d’opposition et un candidat indépendant ont annoncé qu’ils rejetaient les résultats, sans produire aucune preuve d’une quelconque irrégularité. Il s’agit du Parti démocratique unifié (PDU), du Congrès démocratique de Gambie, du Parti de l’unité nationale et du candidat indépendant Essa M. Faal. « Un certain nombre de faits ont été soulevés par nos observateurs et représentants dans les centres et bureaux de vote et au siège de la CEI. En conséquence, les représentants des candidats précités au siège de la CEI ont refusé d’avaliser certains des résultats qui ont été annoncés par les médias publics », ont déclaré les partis dans un communiqué. Et d’ajouter : « Nous enquêtons sur cette affaire avec nos partenaires afin de déterminer la marche à suivre ».
Le président Barrow dont les partisans ont fêté la victoire dans les rues de la capitale Banjul est arrivé au pouvoir en 2016, avec le soutien de sept partis politiques, après avoir défait par la voie des urnes l’ancien dictateur Yahya Jammeh. Il s’est ensuite brouillé avec le Parti démocratique unifié (PDU) et a formé son Parti national du peuple, sous la bannière duquel il s’est présenté à l’élection.
La Gambie compte quelque 2,5 millions d’habitants, dont plus de 962 000 personnes étaient inscrites sur les listes électorales. Elle est classée parmi les pays les moins avancés dans le monde. n