Le feuilleton des chaises musicales ou du saute-mouton, c’est selon, continue de plus belle au CR Belouizdad. Classé premier à l’issue de la phase aller du Championnat de ligue 1, le club algérois traverse pourtant une crise de confiance aiguë qui menace de tout emporter sur son passage, quoique des dégâts très sérieux ont été déjà enregistrés.
Flash-back. Tout a commencé avec la déclaration du désormais ex-entraîneur du CRB, Abdelkader Amrani, à l’issue du match ayant opposé son équipe à celle du Mouloudia d‘Oran, et qui s’est soldé par un score de parité sur le ground du stade du 20-Août. Ce dernier, et à la surprise générale, avait déclaré son intention de plier bagage, lui, qui a sauvé le club de Laâquiba, la saison dernière, d’une rétrogradation certaine et lui a surtout permis de décrocher sa 8e Coupe d’Algérie. Il avait déjà le rôle de pompier et de « titreur » au CS Constantine, où il avait permis au club constantinois d’éviter une chute au palier inférieur, pour décrocher un titre de champion la saison suivante. Il sera prié de partir par la suite par une décision du comité dirigeant du CSC…
Tout un chacun avait pensé que Amrani, qu’on disait très sensible, avait, dans un moment de tension après l’inattendu match nul du CRB à domicile, pensé tout haut ce que personne n’avait déclaré tout bas. Eh bien non. Amrani ira jusqu’au bout de sa décision et son départ du club sera officialisé par un communiqué officiel du CRB. Sa « démission » fera suite à celles d’autres entraîneurs qui ont fait du bon boulot, classé leurs clubs dans des positions d’outsiders très sérieux et qui prendront quand même la porte de la sortie. Nous pensons particulièrement à Lavagne du CSC et à Casoni du MCA.
Revenons à la crise au CRB pour signaler que le président du club Amara Charaf-Eddine avait annoncé, vendredi, la fin de fonctions des principaux cadres dirigeants du club. Le directeur général du club, Saïd Allik, le secrétaire général Mustapha Laroussi et le directeur du développement Amine Sebia seront « libérés de leurs fonctions au sein du club ». Des décisions pour le moins imprévues surtout quand on sait, et au risque de nous répéter, que le CRB crache le feu cette saison et que les cadres remerciés étaient à la recherche d’un remplaçant à l’entraîneur Amrani. La direction du club décidera de placer sa confiance (temporaire ?) en l’entraîneur adjoint Lotfi Amrouche et de l’ancien capitaine belouizdadi Karim Bekhti. Les supporters du Chabab, qui n’avaient rien compris à ce qu’il se passait dans leur club, ne se sont pas manifestés, pensant à juste titre que le temps était à la préparation du match de Coupe d’Algérie contre l’IS Tighenif. Ce qui était une sage décision après les remous qui ont affecté le club qui n’en avait pas besoin.
C’était compter sans le dernier communiqué de l’équipe belouizdadie qui annonçait, vendredi soir, que Saïd Allik est finalement… promu au poste de directeur général, après avoir été limogé quelques heures auparavant ! Rebondissements donc en série au CRB, un club qui avait pourtant un horizon dégagé et un futur immédiat plein de promesses de titre de champion et de, pourquoi pas, une 9e Coupe d’Algérie dans son escarcelle. Nous n’osons pas imaginer un seul instant la puissance du tourbillon qui aurait frappé le club algérois si sa position au classement général au championnat était médiocre.