Après plus de quatre mois de blocage des Dérogations sanitaires d’importation (DSI) de la poudre de lait, la levée du gel est effective depuis le 27 décembre dernier au grand soulagement des opérateurs économiques du secteur.
Par Sihem Bounabi
Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural Mohamed Abdelhafidh Henni avait annoncé, il y a une semaine, la levée du gel des dérogations sanitaires pour l’importation de la poudre de lait à partir du 22 décembre.
Toutefois, les opérateurs économiques concernés ont dû prendre leur mal en patience jusqu’à la journée de lundi, pour pouvoir retirer les DSI.
Un précieux sésame pour pouvoir s’approvisionner en poudre de lait, une matière première essentielle pour la production de lait UHT et des produits laitiers comme les yaourts et les fromages.
Pour rappel, le feuilleton du blocage de l’importation de la poudre a débuté au début du mois de septembre dernier et avait fait couler beaucoup d’encre.
En effet, la plupart des organisations et associations des producteurs et industriels du secteur, tout en lançant à maintes reprises des appels à la tutelle, avaient alerté l’opinion publique et le Premier ministre, dans une correspondance officielle, sur les conséquences désastreuses de ce blocage. Ceci tant pour le secteur économique que pour les perturbations que cela a engendré sur le marché national laissant le champ libre aux spéculateurs.
Malgré le soulagement et les justifications du ministère de l’Agriculture sur les raisons de ce blocage, qui a duré plusieurs mois, les opérateurs s’interrogent sur ce blocage et des appels sont lancés pour faire la lumière sur cette affaire qui a démontré «les effets ravageurs de la bureaucratie». Il est à noter que parmi les conséquences de ce gel, une perturbation du marché de la poudre de lait a été enregistrée, qui a fait flamber les prix au niveau du marché de gros et, par ricochet, sur le marché au détail.
De plus, des milliers de travailleurs se sont retrouvés au chômage technique sans salaire car les usines ont dû arrêter les chaînes de production, faute de matière première, paralysant tout un circuit. Même si les plus grands groupes laitiers ont réussi à encaisser les coups du blocage malgré la réduction de leur production pour certains et l’arrêt total pour d’autres, ceux qui ont payé le prix fort, ce sont les petits producteurs et certains petit métiers annexes qui n’ont pas survécu à cette crise de la poudre de lait. <