Après une Loi de finances complémentaire 2020, élaborée dans les conditions particulières induites par la crise sanitaire mondiale, la Loi de finances 2021 devrait faire beaucoup mieux au profit du développement industriel du pays. C’est en tous les cas ce que promet le ministre de l’Industrie en annonçant une batterie de nouvelles mesures incitatives au profit des filières industrielles.
Il s’agira d’en faire des filières «indépendantes» et «fiables», a souligné Ferhat Aït Ali Braham, mardi, lors de la cérémonie d’installation du Directeur du Conseil national consultatif des petites et moyennes entreprises (CNCPME) Adel Bensaci.
En ce sens, les mesures incitatives qu’introduira la LFP 2021, «permettront de créer des activités industrielles en Algérie dans les plus brefs délais et assureront la fabrication d’équipements de différents volumes, outre le développement des activités des sous-traitant», a-t-il expliqué, avant d’insister sur «l’importance de l’industrie manufacturière qui va permettre d’assurer aux producteurs leurs besoins en matière d’équipements montables locaux et non importés auprès de marchés étrangers, sauf en cas d’extrême urgence».
C’est donc un chapitre industrie axé, entre autres, sur l’encouragement de la sous-traitance que devra comporter cette loi. Celle-ci viendra alors s’inscrire en droite ligne avec les cahiers des charges déjà élaborés, ou en voie d’élaboration, dans le cadre de la relance industrielle. Des textes qui ouvrent la voie à une intégration locale effective sur base d’investissements en la matière bénéficiant de plusieurs avantages, à l’exemple du tarif préférentiel orienté désormais vers l’industrie de la pièce de rechange dans la branche automobile et de l’électroménager.
La loi de finances de l’année prochaine viendra donc en complément de ce qui a été décidé cette année, avec «des mesures incitatives d’investissement ainsi que la relance de l’indépendance financière et non pas l’investissement consacrant la dépendance économique, ce qui nous permettra de relancer l’industrie algérienne afin de garantir l’indépendance de l’Algérie en matière d’équipements industriels dont ceux destinés à la consommation et à l’industrialisation», a soutenu le premier responsable du secteur.
Dans cet ordre d’idées, le secteur mise sur le CNPME pour relancer l’industrie manufacturière et la mécanique de précision, vu l’expérience dont jouit son directeur installé mardi.
Président du Groupe de mécanique de précision Algérie, qui regroupe toute la chaîne de fabricants dans la mécanique de précision, M. Bensaci représente une filière qui a un rôle majeur dans la redynamisation de l’industrie algérienne et des petites et moyennes entreprises (PME) et qui contribue à la relance d’une véritable industrie et d’une économie productrice non rentière», a fait remarquer M. Aït Ali à ce propos.
La mission du nouveau Directeur du conseil portera sur l’ouverture de la voie aux PME pour «exprimer leurs besoins concernant cette filière et d’autres, outre la mise en œuvre de la vision des autorités publiques quant à l’avenir de l’industrie en Algérie» a-t-il ajouté. Une mission certes difficile, mais que M. Bensaci s’engage à assumer en assurant que «le Conseil tissera une relation indirecte entre les entreprises et les professionnels dans le secteur et le ministère de l’Industrie, en vue d’échanger et de transférer les informations sur les obstacles rencontrés par les PME de et vers le ministère et le Gouvernement, de manière à les soutenir et les développer et à leur permettre de produire et cibler l’exportation à l’avenir».
M. Bensaci supervise actuellement la gestion d’une société de mécanique de précision et de maintenance industrielle spécialisée dans la fabrication des pièces de rechange dans plusieurs domaines, dont les hydrocarbures, l’énergie, les camions, les véhicules industriels et militaires et autres.
Créé en vertu d’une loi d’orientation de 2017 pour promouvoir les PME, le CNCPME vise à assurer un dialogue permanent et pérenne entre les autorités publiques et les partenaires sociaux et économiques sur les différentes questions et problèmes liés au développement et à la modernisation de ces entreprises. Il œuvre également à promouvoir un partenariat entre les secteurs public et privé et encourager la création d’instances et d’associations professionnelles dans le but de contribuer au développement des PME.