On n’a pas fini d’en parler. L’euphorie retombée, c’est le temps de disséquer certains aspects et déceler les anecdotes intéressantes sur ce que l’équipe nationale A’ vient d’accomplir. Pour remporter la Coupe Arabe FIFA 2021 au Qatar, les protégés de Madjid Bougherra ont eu une campagne qui nous rappelle étrangement celle de la sélection première lors de la CAN-2019. Décryptage.
Par Mohamed Touileb
La règle principale est connue : on joue pour gagner et rien d’autre. Et pour l’emporter, il faut, bien évidemment, marquer. Marquer en premier de préférence. Ainsi, on peut contrôler le cours d’un match et avoir une marge d’erreur. Ce mode opératoire a été parfaitement exécuté par les camarades de Sofiane Bendebka en terres qataries.
Toujours dans l’action
Durant ce rendez-vous arabe, les « Fennecs » ont dicté leur loi en gardant la main sur la partie chaque fois qu’ils étaient sur la pelouse. Il n’y a pas meilleure façon pour avoir son destin en main face à un temps qui va très vite quand on est devancé au score. On n’a pas pu voir comme l’équipe aurait réagi en étant devancée au tableau d’affichage. Mais ce n’est pas plus mal parce que l’initiative est toujours un gage de satisfaction pour ne pas avoir de regrets.
Le constat est là : pas la moindre fois, les « Verts » ne se sont retrouvés en mauvaise posture lors des 6 tests qu’ils ont passés (5 victoires et 1 nul). L’adversaire a toujours couru derrière le score. Lors de la première rencontre, l’EN A’ a étrillé le Soudan (4-0) avant de disposer du Liban tout en gestion (2-0). Par la suite, les protégés de Madjid Bougherra ont frappé en premier contre l’Egypte. Toutefois, les « Pharaons » ont fini par niveler la marque sans prendre pour autant le dessus. Les Égyptiens ont été les seuls à empêcher les notre de faire le carton plein lors du premier écrémage dans le challenge.
Une approche irrésistible
Pour la suite et la fatidique phase à élimination directe, les « Guerriers du Désert » ont maintenu la même stratégie. Ainsi, au moment de se mesurer aux Marocains, grands favoris, les Algériens ont été devant en deux temps (2-2 après les prolongations) avant de s’en tenir à la roulette russe pour chiper le passe en demies. Arrive alors l’examen face au Qatar, pays hôte. Cette empoignade a vu les Dz la prendre par le bon bout en marquant avant l’adversaire. Même si, «Al-Annabi» a pu revenir à hauteur, cela n’a pas pu empêcher Ilyes Chettif & cie de repasser devant et se qualifier pour l’étape ultime au terme d’un scénario fou. Maîtrise de nerfs. Pour l’explosive finale Tunisie – Algérie, le scénario n’a pas changé. Même si « El-Khadra » a mis du temps pour décanter la situation, c’est elle qui a frappé en première avant de breaker par l’intermédiaire de Brahimi sur un contre dans les ultimes instants. Les similitudes avec la sélection première sont là. L’envie permanente d’être dans l’action plutôt que la réaction témoigne de la solidité mentale et de l’ascendant sur les adversaires qui a permis d’avoir toujours une longueur d’avance. Assez pour signer des accomplissements d’excellence.