PAR NAZIM B
Le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS) a convoqué pour le 24 février prochain une session ordinaire du Conseil national du parti, la deuxième réunion après celle qui a vu cette instance issue du dernier congrès élire Youcef Aouchiche premier responsable du parti en récupérant les prérogatives de l’instance présidentielle supprimée dans l’organigramme du parti.
L’importance de cette session, c’est qu’elle marque l’entame de la gestion de Youcef Aouchiche, qui en plus de ses nouvelles prérogatives statutaires de diriger la première instance de la direction du parti, bénéficie de la confiance et du soutien de la composante du Conseil national qui l’a majoritairement élu au mois de décembre dernier. Cette session aura aussi à l’ordre du jour l’adoption du projet de règlement intérieur du parti, l’élection du bureau et des commissions du Conseil national, des nouveautés apportées également à l’occasion du dernier congrès tenu les 8,9 et 10 décembre dernier.
La session se tiendra également après l’élection, le 24 décembre dernier, des membres du Comité de collégialité et d’Ethique (CCE), instance mise en place à la faveur des aménagements statutaires apportés par les congressistes.
Cette nouvelle instance est composée de 7 membres et pour laquelle vont candidater les noms les plus en vue dans les instances du parti notamment les membres de l’ancienne instance présidentielle ainsi que les sénateurs et autres élus dans les assemblées locales.
C’est que le vieux parti de l’opposition ouvrira, à partir de sa prochaine session ordinaire du conseil national, une nouvelle page dans son fonctionnement marqué par des crises cycliques qui l’ont sérieusement fragilisé.
«Le FFS a définitivement tourné la page de la crise. Tous les militants ont eu l’occasion de s’exprimer dans des assemblées générales ouvertes, qui ont désigné démocratiquement tous les congressistes», avait indiqué Youcef Aouchiche à la fin des travaux du congrès.
«Nous entamons une nouvelle phase, celle de la reconstruction, de la réhabilitation de l’action politique. Nous aspirons à permettre à toutes les énergies à l’intérieur du parti et au sein de la société à ce qu’elles contribuent avec nous à élargir la vision. Notre objectif est de mettre le parti sur les rails pour la conquête du pouvoir», a ajouté le même responsable.
En plus d’ouvrir une nouvelle page en termes d’organisation organique, le FFS s’est exprimé récemment sur les libertés publiques et bien d’autres sujets de l’actualité nationale et internationale.
Tout en défendant le principe qu’un «Etat ne peut être fort que par l’existence de contre-pouvoirs et de l’expression libre et autonome dans la société», le FFS s’est déclaré «plus que jamais convaincu que la stabilité politique du pays exige le respect des libertés politiques, associatives, syndicales et médiatiques», estimant que «seule une société politiquement organisée et structurée pouvait être en mesure de répondre aux aspirations de nos concitoyens».
Estimant que «le combat pour les droits de l’homme est indissociable de la défense de l’Etat – qu’il faut cesser de confondre avec le régime politique – et de la souveraineté nationale», le FFS met en garde les autorités du pays contre «la tentation de réduire les espaces de libertés et de refuser aux Algériens le droit fondamental de participer à la vie publique». n