Souvenir, hommages, pari sur le Hirak et réaffirmation de la ligne politique. C’est ainsi qu’on peut résumer la journée-anniversaire commémorée, hier à Tizi-Ouzou, par le Front des forces socialistes, quatre ans après la disparition de son fondateur et figure nationale algérienne Hocine Aït Ahmed.
A cette occasion, le FFS a d’abord rendu un « hommage solennel et exceptionnel » à Lakhdar Bouregaa et salué les « détenus politiques et d’opinion » libérés jeudi. « Je tiens à rendre un hommage solennel au nom de la direction nationale et au nom de l’ensemble des militants du FFS à ces vaillants détenus ainsi qu’à leurs familles respectives. Car, au-delà de leurs engagements au profit de cette révolution populaire, il faudra reconnaître qu’ils ont subi une injustice incommensurable et des épreuves très éprouvantes», a déclaré le Premier secrétaire du parti, Hakim Belahcel. « Je tiens à rendre un hommage exceptionnel à l’un des artisans de la glorieuse guerre de libération nationale et l’un des fondateurs du FFS historique, à savoir le commandant de la Wilaya IV historique Si Lakhdar Bouregaâ », a-t-il ajouté, avant d’inviter son auditoire à se lever « comme un seul homme en guise de reconnaissance à ce grand Monsieur qui ne cesse de nous prodiguer des leçons de courage et de persévérance ». Dans son discours, M. Belahcel a fait de l’anniversaire de la mort de Hocine Aït Ahmed un prétexte de rappel de son combat politique pour fixer à nouveau les lignes de sa formation par rapport à la conjoncture, le pari que le Hirak poursuive sa mobilisation et que la seule orientation à défendre est celle de rester dans la logique de
l’« Alternative démocratique » lancée en septembre 2019 après des mois de concertations et de discussions.
Ainsi, il a tenu à souligner que le seul engagement du FFS reste celui qu’il a signé avec les membres du Pacte politique pour l’Alternative démocratique (PAD) et que, contrairement aux « allégations de certains », il décline l’offre de dialogue lancée par le président de la République à son entrée en fonction. Cette offre « ne répond ni aux standards de transparence ni aux préalables politiques nécessaires pour installer la confiance et la crédibilité dans une telle initiative de sortie de crise », a précisé M. Belahcel, dont les déclarations ont été appuyées par celles de Ali Laskri. « Nous croyons au FFS qu’il n’y a pas d’autre issue que l’Alternative démocratique pour permettre un changement du système et non un changement dans le système comme tend à le réaliser le pouvoir, en défiance totale des millions d’Algériens qui manifestent dans la rue », a déclaré ce membre de l’instance présidentielle du parti.