Le candidat du Mouvement démocratique et social (MDS) à l’élection présidentielle d’avril prochain, Fethi Gherras, a été, hier, l’hôte du forum du Rassemblement-Action-Jeunesse (RAJ). A cette occasion, le candidat à la candidature a annoncé ses priorités et mis en avant son ambition de peser sur l’échiquier politique national. Evoquant le dossier des disparus, Fethi Ghuerras s’est engagé à le régler définitivement : « Ce n’est pas normal qu’on ait des disparus en Algérie », a-t-il lancé, soutenant qu’« on ne peut pas demander à la France de régler le problème des disparus pendant la guerre de Libération nationale, alors que nous-mêmes en Algérie, nous n’arrivons pas à prendre en charge celui des disparus durant la décennie noire. Si je suis élu président, je m’engage à régler définitivement ce dossier. ». Sur le plan économique, Fethi Gherras s’engage à régler le problème de l’évasion fiscale :
« ce n’est pas normal qu’il y ait autant d’argent dans l’informel », explique-t-il, précisant que « la première chose que je ferai c’est d’agir sur l’évasion fiscale qui est un problème à notre portée ». Sollicité sur les raisons de sa candidature pour le rendez-vous d’avril prochain, compte tenu de l’absence de conditions de garantie quant à la transparence de l’élection, le candidat du MDS a fait observer : « C’est vrai que le jeu politique est fermé, mais il faut lutter pour son ouverture et il faut que l’ensemble des forces démocratiques se mobilise pour changer la donne. » « On ne peut pas décider d’entrer dans la compétition électorale que si les conditions seront réunies », a-t-il expliqué, arguant que le pouvoir n’a pas l’intention de réunir les conditions d’une transparence véritable de l’élection. Aux yeux de l’hôte de RAJ, « le pouvoir n’agit qu’en fonction de ses intérêts ». « Ils ont fermé le jeu politique car le match est forfait », a-t-il caricaturé, tout en précisant que le pouvoir « ne veut pas une implication des citoyens dans le jeu politique ». « La présidentielle est un moment de mobilisation, un moment très sérieux dans la vie d’une nation, car il concerne la vie du peuple. Et le pouvoir ne veut pas que les Algériens s’intéressent à l’élection. Il y a une volonté du pouvoir à retirer la légitimité aux partis politiques », fait-il observer, tout en soulignant qu’« ils ont terni l’image du politique ». « Si je suis candidat à la présidentielle, c’est bien pour changer le rapport de forces. C’est un véritable combat et je lutte pour réunir les signatures pour ma candidature. Je sollicite les citoyens à s’impliquer dans le jeu politique pour renverser la vapeur », a-t-il soutenu. Avant d’interpeller : « Nous sommes appelés à nous mobiliser justement pour ouvrir le jeu politique. » Questionné à propos des candidats inconnus du public et ayant retiré le formulaire de candidature, à l’instar d’Ali Guediri, Fethi Gherras a dénoncé ceux qu’ils qualifient « d’êtres des laboratoires » sans toutefois citer de noms. « Vous ne pouvez pas dire que vous faites de la politique sans avoir un parcours militant. Ces gens-là nous brandissent des diplômes, mais les véritables diplômes sont les débats animés avec le peuple et dans les meetings et mobilisations auprès des citoyens », a-t-il estimé, tout en considérant qu’« ils veulent tuer tout ce qui est politique et surtout le travail politique ».