Par Feriel Nourine
Après avoir été fortement secoué pendant plusieurs jours par l’apparition du nouveau variant de la Covid-19, le marché est en train de remonter assez fortement la pente depuis l’entame de la semaine.
Rassuré par l’affaiblissement des craintes nées de l’arrivée d’Omicron, par la porte de l’Afrique du Sud, le Brent a repris des couleurs et évolue dans la perspective d’une demande mondiale remise désormais sur la trajectoire positive par l’optimisme des analystes. Dans cette tendance haussière, entamée depuis la semaine dernière, l’or noir s’est même permis une remontée de près de 10% depuis les premiers échanges, lundi, alors que quelques jours auparavant, il en cédait autant en une seule séance (vendredi 26 novembre), au lendemain de l’apparition du nouveau variant et les premiers risques évalués alors à chaud pour l’économie mondiale et son moteur qu’est le pétrole.
Hier, les deux références de brut amélioraient encore leur gain en soignant davantage leurs prix respectifs. A la mi-journée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février montait à 75,61 dollars, en hausse de 0,23% par rapport à la clôture de la veille qui avait déjà assisté à un bond de 3,22% effectué par la référence européenne. De son côté, l’américain West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de janvier grappille 0,14% à 72,15 dollars.
Le nouveau variant de la Covid-19 n’apparaît, en effet, pas plus dangereux que le Delta et les vaccins seraient a priori efficaces, ont déclaré à l’AFP des scientifiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de la Maison-Blanche (Lire en page 7). «Les investisseurs écartent le scénario du pire», estime Mme Scholar, fait de retour de confinements, synonymes de chute de la demande d’or noir, «ce qui entraîne un rebond des actifs les plus vendus» juste après l’annonce, le 25 novembre, de la détection d’Omicron en Afrique du Sud.
Les investisseurs sont également attentifs à l’état des stocks aux Etats-Unis. L’American Petroleum Institute (API), fédération qui regroupe les professionnels du secteur pétrolier dans le pays, a fait état, mardi, d’une baisse des réserves commerciales de brut de 3,1 millions de barils la semaine passée. Pour sa part, l’Agence américaine d’information sur l’énergie (AIE), a publié ses chiffres hebdomadaires hier. Le marché table sur une baisse de l’ordre de 1,5 million de barils, selon la médiane d’analystes interrogée par l’agence Bloomberg. «Une baisse plus importante encore pourrait soutenir davantage les prix du brut», a commenté en ce sens Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote Bank.