L’exposition intitulée «Vue sur mer», accueillie depuis samedi dernier à la galerie Frantz-Fanon de l’Office Riad El Feth (Oref), met en avant, jusqu’au 31 juillet prochain, plus d’une centaine d’œuvres réalisées par 50 artistes confirmés et débutants, autodidactes ou issus d’écoles des Beaux-Arts. En cette période estivale, l’appel du large est transcendé en une source d’inspiration picturale où les artistes partagent leurs regards avec le public à travers des peintures de différents styles, des photographies, mais aussi d’un petit nombre de sculptures. Le responsable de la galerie, Omar Khiter, qui est lui-même artiste, nous confie qu’il est à l’origine de cette initiative concrétisée à travers un appel à participation lancé en juin dernier sur les réseaux sociaux. Il nous précise à ce sujet que l’exposition, organisée dans le cadre des programmes de l’Office Riadh El Feth», avait pour objectif de réunir dans un même espace les différents regards que peuvent avoir les artistes sur la mer, les océans ou encore les régions côtières… Affirmant dans ce sillage qu’«il s’agit d’une grande exposition réunissant divers supports d’arts plastiques. L’intitulé reprend une expression courante « vue sur mer », que l’on emploie généralement pour décrire un lieu d’une situation géographique, mais qui sonne différemment aux oreilles des artistes». Il nous explique également que lors de la sélection des artistes, il a veillé par ailleurs à mettre côte à côte des travaux de différents niveaux. «Nous avons invité des artistes confirmés ainsi que des débutants (…) il s’agit d’un choix de la galerie. Nous essayons à chaque exposition collective de réunir des artistes de génération et d’expériences différentes», a-t-il indiqué. Quant à cette cinquantaine d’artistes – notamment des plasticiens, fortement représentés pour l’occasion – elle propose à travers des toiles «anciennes ou réalisées pour l’occasion» et de styles réaliste, impressionniste ou encore abstraite… des paysages côtiers, des plages ou encore des bateaux, voiliers ou navires à l’état d’épave, tel que l’indique le thème générique de cette exposition. Parmi les œuvres exposées, notons, quatre toiles de grand format réalisées par l’artiste Malika Laliam, où elle invite le regard à se plonger dans une vision des fonds marins. L’artiste nous souligne que «la mer n’est pas le seul sujet de mes peintures, mais les fonds marins ont toujours été un lieu que j’apprécie». Malika Laliam nous annonce, également, qu’elle prépare déjà une prochaine exposition personnelle pour le mois d’octobre prochain. La plasticienne Rekia Serguine, originaire de Bou Saâda, issue de l’Ecole des Beaux-Arts de Batna, présente, quant à elle, une scène «imaginaire» d’une mer déchaînée. «J’expose une seule toile qui met en avant un sujet imaginaire, car je viens de Bou Saâda, loin de la mer », nous explique l’artiste peintre, en ajoutant que «j’ai reçu l’invitation à travers les réseaux sociaux. Le sujet était intéressant et j’ai souhaité y participer malgré les délais qui était courts». Rekia Serguine nous confie également que, généralement, elle travaille sur le patrimoine, avec dernièrement des œuvres sur le voile traditionnel de Bou Saâda, el melhfa. Quant à l’artiste Chandra Bellili, elle propose deux toiles, notamment un paysage «familier» pour tous les Algérois, représentant la baie d’Alger vue à partir du Bastion 23. Elle nous confie que «la mer est l’un des sujets que j’aime peindre. Il m’arrive de réaliser mes toiles sur place mais généralement je travaille à partir de photos».n
