Jour du BEM ! Dans une conjoncture sanitaire inédite, qui a faussé tous les calculs et les prévisions, plusieurs secteurs confondus. Le coronavirus a même réinventé les échéances et réaménagé des dates de rendez-vous.
A l’exemple de cet examen de fin du cycle moyen qui a dû attendre septembre pour se tenir, avec trois mois de retard, profitant d’une rentrée scolaire qui, elle aussi, a été reportée. Du coup, ce sont six mois de vacances forcées, doublés d’un confinement à fortes doses de stress auxquels ont été soumis les élèves qui se retrouvent, aujourd’hui, pour un examen à plusieurs inconnues. A commencer par celle qui concerne leur réaction face à un retour en classe qui allie épreuve d’examen et épreuve de retrouvailles avec des réflexes de scolarisés dont ils risquent d’avoir perdu une bonne partie.
Certes, les séances de révision organisées ces derniers jours auront servi à faire replonger les quelque 670 000 candidats au BEM dans l’ambiance des salles de cours, mais sans doute pas assez suffisamment pour ressouder leurs liens cassés avec ce milieu dont ils se sont détachés depuis la veille des vacances de printemps, sous la contrainte d’une pandémie de Covid-19 qui n’a demandé la permission de personne pour changer les cours de la vie des individus.
Epreuve pour les élèves de quatrième année moyenne dans les centres d’examen, le BEM le sera aussi pour le ministère de l’Education nationale. Les trois jours d’examen qui commencent ce matin serviront à jauger le protocole sanitaire mis en place pour la circonstance. Celui-ci a été jaugé durant les mêmes séances de révision et l’heure est venue de le tester dans des conditions plus contraignantes par l’effet des épreuves de l’examen sur tout le personnel appelé à l’appliquer, chacun à son niveau de responsabilité.
Un test qui servira à préparer la rentrée scolaire, dans quatre semaines.