La Coordination nationale des enseignants du cycle primaire brandit la menace de grève
en réclamant l’amélioration des conditions de travail en contexte de crise sanitaire.
Les enseignants qui nourrissent des craintes par rapport aux risques sanitaires et aux problèmes organisationnels semblent prêts à en découdre dans le cas où les conditions de travail ne s’améliorent pas dans les jours à venir. La coordination estime, en effet, que les conditions sanitaires pour une rentrée sans bavure et sans risque «ne sont pas toutes réunies», constatent les enseignants du cycle primaire, qui ont rendez-vous demain mardi avec leurs élèves après le référendum sur la révision constitutionnelle.
La coordination indique, à ce propos, suivre avec «regret et perplexité» la rentrée scolaire 2020/21 qui s’est déroulée dans un «climat tendu et marqué par des décisions improvisées» depuis le 21 octobre dernier, déplorant que les élèves et les enseignants soient «exposés aux risques sanitaires».
Les enseignants du cycle primaire, inquiets des risques de propagation et du manque de moyens pour lutter «efficacement» contre l’épidémie, tirent la sonnette d’alarme et interpellent le ministère de l’Education nationale et les Collectivités locales pour assumer pleinement et concrètement leurs responsabilités», ajoute la même source.
Mais dans le cas où les autorités compétentes ne se mobilisent pas pour corriger les dysfonctionnements soulevés, « la coordination se réserve le droit de faire recours à tous les moyens de lutte et d’action dans le cas où la situation reste telle quelle», écrit la Coordination dans un communiqué rendu public
Le syndicat n’a pas cessé depuis la rentrée scolaire de tirer la sonnette d’alarme, sachant que le ministère de l’Education et le Comité scientifique chargé du suivi de l’évolution de l’épidémie ont mis en place un protocole sanitaire qui vise à garantir la sécurité des apprenants et du personnel de l’éducation, «mais qui n’a pas été concrétisé sur le terrain», regrette la coordination. Elle pointe d’ailleurs un doigt accusateur sur «l’absence» de la commission spéciale chargée du suivi de la rentrée scolaire et qui aura pour mission de s’assurer de l’état sanitaire et de prendre les mesures nécessaires aux cas suspectés de coronavirus.
Sur un autre volet, les enseignants du cycle primaire dénoncent «l’arbitraire» de certains inspecteurs et proviseurs pour avoir sommé les enseignants d’accomplir des tâches en dehors de celles que leur confère la loi. «L’enseignant a, conformément à l’article 41 du décret exécutif 315/08, portant statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l’éducation des fonctionnaires, un rôle pédagogique», précise la Coordination des enseignants du primaire. Le syndicat soulève également «les disparités» dans le volume horaire entre les classes de 1re et de 2e année, «le flou, l’ambiguïté et la confusion dans l’emploi du temps des groupes pédagogiques, notamment concernant l’enseignant, chargé de suivre plusieurs groupes pédagogiques»
Le syndicat met les autorités devant leurs responsabilités à mettre en place les conditions matérielles et sanitaires. La coordination exige de mettre un terme à l’anarchie et sollicite l’intervention des autorités compétentes en «urgence» pour empêcher l’aggravation de la situation. n