Par Bouzid Chalabi
Le lourd dossier des entreprises à l’arrêt sur décisions de justice est en voie de connaître son épilogue. En effet, selon le ministre de l’Industrie Ahmed Zeghdar, il sera accordé une très grande importance à la réouverture de toutes les entreprises fermés suite à la condamnations de leurs propriétaires dans des affaires de corruption. C’est ce qu’a révélé ce dernier en marge de l’inauguration d’une nouvelle ligne de production d’huile de table au sein de l’entreprise publique «El Mahroussa» filiale d’Agrodiv, sise dans l’enceinte du port d’Alger. Non sans confier que le retour à l’activité des entreprises en cessation d’activité va permettre de créer «5000 postes d’emplois permanents d’ici la fin de l’année courante». Pour le détail de ces reprises, le ministre a confié que 35 entreprises avaient été diagnostiquées comme une première étape, dont 10 étaient entrées dans la phase d’exploitation et que les autres seraient réactivées avant la fin de l’année en cours, avec environ 5 177 travailleurs pour 35 entreprises sur 51.
Soulignons que le ministre de l’Industrie qui était accompagné à cette même occasion de celui du Commerce et de la promotion des exportations, Kamel Rezig, a en outre indiqué à propos de la nouvelle ligne de production d’huile de table que «l’augmentation de la production de l’entreprise Mahroussa confirme l’intérêt particulier qu’accorde le président de la République à ce projet et à l’ensemble des projets économiques et stratégiques du pays», a-t-il fait remarquer, soulignant que le lancement de cette nouvelle ligne favorisera la création de nouveaux postes d’emploi pour ainsi porter leur nombre à 260 travailleurs ainsi que l’augmentation de la capacité de production de 130 à 400 tonnes/jour, soit environ 25 % de la demande du marché national.
Pour sa part, Kamel Rezig a mis en avant le rôle de cette unité dans l’amélioration de la distribution de ce produit, à travers le pays et la réalisation de l’autosuffisance, notamment après l’entrée en production des usines d’huile d’Oran, de Mascara, de Jijel et de Tipasa, affirmant que l’adoption de ce système de production d’huile de table «fera de l’Algérie un pays pionnier en Afrique».
Rappelons enfin que l’entreprise publique El Mahroussa (ex Cogral) a été récupérée, conformément aux dispositions juridiques finales, dans le cadre des poursuites judiciaires de personnes morales et physiques impliquées dans des affaires de corruption, et transférée au groupe public des industries Agrodiv. Il convient de savoir enfin qu’en juin dernier, le ministre de l’Industrie a procédé à l’installation de quatre (4) comités sectoriels, dont celui de l’industrie agroalimentaire. Aussi, un plan a été élaboré pour le développement de l’industrie alimentaire afin d’optimiser l’utilisation du produit agricole et d’augmenter le taux de production, qui ne dépasse pas actuellement 10%». À ce propos, le secteur agricole est considéré comme le principal bailleur de fonds de cette division des matières premières des produits agricoles et des cultures. L’industrie agroalimentaire est la deuxième industrie de l’Algérie. Avec le lancement du Plan National de Développement des Industries Agroalimentaires, quatre technopoles de 500 industries agroalimentaires ont vu le jour et le poids des IAA au PIB (hors hydrocarbures) a augmenté de 50% à 60%. n