En proie à des difficultés financières, qui l’ont contrainte l’été dernier à arrêter pendant plusieurs semaines ses activités, en raison de son incapacité à renouveler sa licence d’importation des collections CKD, l’entreprise nationale des industries électroménagères (Eniem) semble être sur le point de voir le bout du tunnel.

Son président-directeur général, Djilali Mouazer, a évoqué, jeudi dernier, des discussions avec le Comité de participation de l’Etat (CPE) et des concertations qui « sont en très bonne voie et devraient aboutir incessamment ».
M. Mouazer, qui s’est exprimé en marge de l’inauguration d’un showroom, le deuxième du genre, a déclaré que l’entreprise est « sur la bonne voie pour trouver des solutions » à « ses soucis financiers ». « Le dossier que nous avons introduit auprès du CPE avance bien et nous espérons qu’il aboutira d’ici la fin du mois courant », nous nous attendons à un avis favorable incessamment », a précisé ce responsable. «Nous sommes sur la bonne voie pour trouver des solutions à nos soucis financiers », a-t-il ajouté, en indiquant que l’Eniem a sollicité une aide de l’Etat pour la doter d’un fonds de roulement d’exploitation ».
En ce qui concerne les discussions avec la banque de domiciliation (la BEA), à propos de la dette de cette même entreprise, M. Mouazer a rappelé que « l’Eniem a demandé un allégement financier par rapport à sa dette qu’on allongera sur la durée ». « Nous avons mis en place les garanties nécessaires pour bénéficier d’une ligne de crédit d’exploitation importante et nous avons besoin d’un fonds de roulement consistant pour concrétiser notre stratégie de partenariat et commerciale qui est très ambitieuse», a-t-il dit.
Le P-DG de l’Eniem a indiqué qu’il est optimiste quant à l’aboutissement de ces dossiers, car, a-t-il rappelé, «le gouvernement a toujours accordé de l’intérêt à l’Eniem et je suis certain que cette fois encore, il va nous aider pour mettre en place nos stratégies de développement», a-t-il insisté. Relativement au projet d’exportation des produits Eniem vers l’Afrique, ce même responsable a souligné que la zone africaine de libre échange, qui va entrer incessamment en application, va « faciliter » la mise en place de cette démarche d’exportation notamment vers les pays de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a-t-il dit, en soulignant que les produits Eniem sont « très appréciés » dans les pays africains « pour leur efficacité et leur solidité». S’agissant du service après-vente, M. Mouazer a observé que l’Eniem a lancé une réflexion autour d’une nouvelle stratégie de développement et de redéploiement de son service. « Nous allons vers l’extension de la garantie sur nos produits et nous avons aussi pour objectif de couvrir l’ensemble du territoire national pour faire de ce service, non seulement un argument de vente, mais aussi un point de profit qui peut à l’avenir prester nos concurrents en leur fournissant cette prestation ». L’ENIEM emploie pas moins de 1 700 ouvriers.n