Après avoir nommé Abdelaziz Djerad au poste de Premier ministre, le nouveau président, Abdelmadjid Tebboune, a procédé, hier, à de nouvelles nominations ainsi qu’à des consultations restreintes en vue de nommer un gouvernement.

En effet, le chef de l’Etat a nommé, hier, Belaïd Mohand Oussaïd, au poste de ministre conseiller à la communication, porte-parole officiel de la présidence de la République. Belaïd Mohand Oussaïd avait occupé, par le passé, plusieurs postes et responsabilités tout au long de sa carrière professionnelle, dont les fonctions d’ambassadeur de l’Algérie au Bahreïn et ministre de la Communication. Ainsi, après avoir procédé à la nomination de Belaïd Mohand Oussaïd au poste de ministre conseiller à la communication, Abdelmadjid Tebboune a aussitôt entamé les consultations directes afin de pourvoir les ministères et autres institutions en responsables et passer ainsi aux travaux pratiques, étant donné que les défis auxquels est confronté le prochain Exécutif sont pour le moins titanesques.
Dans le cadre de ces consultations, l’ancien chef du gouvernement, Ahmed Benbitour, a été reçu, hier, au siège de la présidence de la République. «Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a reçu, dimanche 29 décembre 2019, au siège de la présidence de la République, M. Ahmed Benbitour, ancien chef du Gouvernement», précise le communiqué. «Cette rencontre de consultation a permis de passer en revue la situation générale du pays, sa situation économique ainsi que les perspectives d’une action sérieuse pour la mobilisation des compétences nationales et des bonnes volontés en vue d’asseoir les bases de la nouvelle République», ajoute la même source. Le nom de l’ancien chef du gouvernement a été cité par certains médias comme étant un potentiel prochain Premier ministre. Tout comme celui d’Abdelaziz Rahabi ; les deux hommes auraient été approchés pour le poste de Premier ministre. Cette fonction revient tout compte fait à Abdelaziz Djerad, universitaire et académicien, qui avait, par le passé, occupé plusieurs responsabilités du temps de Liamine Zeroual. Autres nominations, MM. Brahim Bouzeboudjen et Mohamed Lamine Saoudi Mabrouk ont été désignés respectivement directeur de Cabinet et de chef de Cabinet du Premier ministre, Abdelaziz Djerad. «Le Premier ministre, Monsieur Abdelaziz Djerad, a procédé, ce dimanche 29 décembre 2019, à la nomination et à l’installation de Messieurs Brahim Bouzeboudjen et Mohamed Lamine Saoudi Mabrouk en qualité respectivement de directeur de Cabinet et de chef de Cabinet», a indiqué un communiqué diffusé par les services du Premier ministère. L’année 2019 s’achève ainsi avec, de prime abord, une accélération de l’agenda politique du nouveau président de la République qui fait montre d’une volonté de hâter le processus de changement à la tête des plus hautes institutions de l’Etat. Depuis deux semaines déjà, Alger vibre au rythme de plusieurs rumeurs annonçant des prises de contact, des consultations, voire de nominations de certains ministres. La nomination d’Abdelaziz Djerad est la première surprise du gouvernement Tebboune, en attendant que les autres ministères soient pourvus. Il ne fait aucun doute que le poste de ministre de la Défense revienne naturellement au chef de l’Etat, mais ce dernier est attendu notamment et essentiellement sur les figures qui géreront les ministères régaliens et les portefeuilles économiques, là où les enjeux sont pour le moins importants en cette conjoncture si sensible et si complexe. Une chose est sûre, même si les personnes consultées jusqu’ici, dont Ahmed Benbitour, ne figureraient pas dans le prochain premier gouvernement d’Abdelmadjid Tebboune, leurs points de vue ainsi que leurs analyses de la situation politique et économique donnent d’ores et déjà un avant-goût des choix qui seront faits par le nouveau président de la République. C’est une bonne chose que le chef de l’Etat élargisse ses consultations au-delà des partis qui composent la majorité actuelle.
Un exercice qui témoigne probablement de sa volonté de bien faire afin de reconstruire la confiance entre le gouverné et le gouvernant qui s’était beaucoup détériorée ces dernières années.<