Lancement d’une dizaine de nouvelles plateformes dédiées à l’orientation des étudiants et à la facilitation du travail des professeurs.

Par Nadir Kadi
Alors que le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, s’apprêtait hier à lancer, officiellement, une série de nouvelles plateformes numériques destinées à faciliter le travail des universités, le Directeur général de l’enseignement supérieur auprès du secteur, le professeur Djamel Boukezzata, faisait savoir dans la matinée que le programme de «numérisation» se poursuivra encore jusqu’en 2024. «Ce que nous attendons de la numérisation est d’augmenter les chances de réussite des étudiants, aider les professeurs dans leur travail pédagogique, mais aussi moderniser l’administration en arrivant à ce qui est appelé le ‘zéro feuille’», a-t-il précisé.
En effet, précisant, sur les ondes de la Radio nationale, que l’ajout aujourd’hui de près d’une dizaine de nouvelles plateformes «facilitera» l’orientation des nouveaux bacheliers, permettra de réduire les délais des actes administratifs des travailleurs des universités ou encore un meilleur accès à la culture aux étudiants. Djamel Boukezzata explique plus précisément à propos de ces nouvelles plateformes qu’elles constituent «une part intégrante du projet de numérisation du secteur ainsi que de la gouvernance numérique», leur lancement devra par ailleurs être accompagné de «campagnes de communication pour expliquer les quatre axes du programme du secteur de l’enseignement supérieur», à savoir moderniser le secteur par la gouvernance numérique, faire des étudiants diplômés des entrepreneurs, introduire la langue anglaise ou encore renforcer les «pôles d’excellence».
Quant au détail concernant les missions de ces nouveaux outils proposés aux étudiants et aux professeurs des universités, il s’agit, selon D. Boukezzata, d’une plateforme dédiée à l’orientation des nouveaux bacheliers : «Pour donner une plus grande visibilité quant aux formations universitaires», une autre permettant la «gestion des projets d’invention (…) L’université doit devenir une locomotive du développement national» et une troisième ouverture aux «anciens étudiants». Et dans un autre registre, il est également fait état de la naissance d’une plateforme présentée comme celle de «l’étudiant mondial» ou de «l’étudiant étranger» : «Nous voulons que l’université soit attractive pour les étudiants étrangers, il s’agit de mettre en avant tout ce qu’elle peut offrir comme service, pédagogique notamment». Par ailleurs, le même responsable a annoncé le lancement de plusieurs plateformes pour les démarches et les actes administratifs des professeurs-chercheurs et plus globalement de la gestion de l’université : «Nous voulons supprimer le caractère matériel de ces démarches».
Un dernier outil de ce type, concrétisant le fait que l’université est aussi une «institution citoyenne» devrait permettre aux étudiants d’accéder «aux principaux» films algériens, notamment historique : «Nous avons réservé une plateforme pour le cinéma universitaire. Nous voulons également promouvoir cet axe culturel en plus de la formation.»
Et plus globalement, le responsable a également souligné, hier, à propos des objectifs que se fixe l’université, et qui la conduise à insister sur la numérisation : «Il faut donner à la formation universitaire un cadre plus souple, loin du modèle classique (…) Pour cela le décret exécutif 22-208 a mis en oeuvre de nouveaux modèles de formation ouverts à tous les citoyens selon leurs capacités.
Aujourd’hui, en plus de l’enseignement en présence physique, nous avons des formations dites mixtes, en partie à distance». Djamel Boukezzata ajoute dans cette logique que l’université propose aujourd’hui des «formations en continue», notamment pour enrichir les expériences professionnelles : «Nous diversifions les offres de formation en usant entre autres de technologies de la communication ; l’idée est de donner une chance à tous ceux qui le souhaitent.» n