Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a reçu, avant- hier, l’ambassadrice des Etats-Unis, Elizabeth Moore Aubin. Abdelbaki Benziane a relevé, au cours des discussions avec la diplomate américaine, la nécessité de rapprocher les universités algériennes et américaines dans de nombreux domaines scientifiques et de recherche et d’œuvrer ensemble à l’encouragement de la pratique de l’anglais comme langue d’enseignement et de publication des travaux de recherche.
Par Salim Benour
Selon un communiqué du ministère, les deux parties convergent sur l’importance d’organiser des réunions en présentiel au profit des responsables des universités des deux pays et d’encourager la mobilité des enseignants chercheurs et des étudiants. Une rencontre est prévue «les prochains mois» entre des universités américaines et algériennes, indique le communiqué. Le département de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique souhaite aller vers «des programmes de partenariat constructifs» entre les universités algériennes et américaines. Il s’agit de tirer profit de leur expertise et de leur expérience», considérées comme pionnières «dans le domaine des formations professionnalisantes». Il est question également d’améliorer la «visibilité» et la «lisibilité» des universitaires algériennes à travers l’édition scientifique et la publication en anglais, pour rejoindre les standards actuels du «marché» de la recherche dans le monde.
L’ambassadrice américaine a, pour sa part, affiché sa volonté «d’encourager l’enseignement de l’anglais pour le pratiquer dans des occasions scientifiques ou culturelles, et d’inciter les étudiants à l’apprendre pour pouvoir accéder au monde de l’information scientifique et technologique». L’ambassadrice américaine à Alger a affirmé que nombre d’universités américaines pouvaient accompagner les établissements universitaires algériens en matière de formation et de recherche dans le domaine agroalimentaire, lit-on dans le communiqué, qui relève que la partie algérienne avait demandé «un accompagnement au profit des centres d’enseignement intensif de langues en termes d’accréditation des diplômes et de passage de tests de niveau en anglais».
Le ministre a présenté à son hôte «la nouvelle vision adoptée par le secteur en matière de coopération et d’échange scientifique, laquelle consiste à lier la recherche scientifique au développement, et par ricochet, aux axes du plan d’action du gouvernement». Il s’agit, dans ce sens, de «la sécurité alimentaire et énergétique et la santé citoyenne, mais également des domaines de la technologie et de la numérisation, inscrits dans la démarche du gouvernement et traduite par la création d’écoles supérieures, à l’instar des deux écoles nationales supérieures de l’intelligence artificielle et des mathématiques au Pôle technologique de Sidi Abdallah, ou encore les deux écoles supérieures de l’agriculture sahraouie à Adrar et à El Oued». Les deux parties ont convenu de «poursuivre le dialogue et les réunions afin d’examiner les possibilités d’élargir la coopération entre les deux pays vers d’autres domaines», a conclu le communiqué. n
