La réforme du système LMD, dans le cadre de modernisation de l’Université algérienne, s’avère une nécessité. Près de vingt ans après son introduction dans le secteur de l’Enseignement supérieur, la famille universitaire estime à l’unisson que la réforme du système LMD et son adaptation aux orientations du ministère de l’Enseignement supérieur, portant création de start-up pour les étudiants et l’ouverture sur l’environnement socioéconomique, est nécessaire.
PAR MILINA KOUACI
Hier, c’était au tour du recteur de l’université d’Alger 1, Farès Mokhtari, d’exprimer, à la Radio nationale Chaîne 1, l’importance de l’ouverture de l’université sur l’environnement socioéconomique pour lui permettre d’être un lieu de contribution à la création de richesses et à la création d’emplois. «Il est temps de réformer le système LMD, près de deux décennies après son introduction, notamment, avec l’importance de l’ouverture sur l’environnement socioéconomique. Ce qui implique de revoir certains de ses aspects», a-t-il dit.
«Le projet de réforme est en cours de maturation. Il sera développé et enrichi dans des rencontres nationales avec les différents acteurs concernés». A cet effet, une commission de modernisation de l’université a été mise en place.
La modernisation de l’Université porte en effet sur la réorganisation des domaines de formations, la création de pôles universitaires, la préparation du double diplôme et l’extension de la formation en licence à quatre années. L’invité de la Chaîne I a expliqué dans ce sens, qu’il a été proposé de réduire le nombre de filières de 84 à 38, l’adoption de la double licence dans certaines spécialités connexes.
Dans un autre contexte, le Recteur de l’université Alger 1 a assuré que les universités algériennes connaissent une véritable révolution numérique. «Les universités algériennes connaissent une véritable révolution dans le domaine du numérique et de la digitalisation. Le secteur s’est également renforcé avec le pôle numérique de l’université de Constantine qui dispose, également, des capacités pour accueillir les startups avec plus de 400 espaces pour les porteurs de projet», a-t-il souligné.
Cette avancée numérique est également accompagnée du développement de plusieurs secteurs à l’image de la pédagogie, la formation, de la recherche scientifique, l’innovation et le rapprochement entre les universités et les environnements économiques, a ajouté le même responsable, en assurant que l’enjeu actuel pour les universités est l’intelligence artificielle.
«Nous cherchons à faire des universités une locomotive du développement local et national», a-t-il ajouté, en précisant que le «nombre d’incubateurs dans nos universités est passé de 40 à 94 en l’espace de quelques mois seulement, avec l’objectif de placer l’université en tête de la locomotive de développement» a-t-il assuré.
Il a fait savoir qu’une formation a été organisée au profit des incubateurs pour accompagner et encourager les porteurs de startups et ce, en les encadrant pour accéder au marché. n