Par Nadir Kadi
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a supervisé hier le lancement de trois nouveaux outils et plateformes numériques destinés notamment à l’évaluation du niveau d’anglais et la formation de plus de 30 000 professeurs. Des nouveaux moyens qui permettront ainsi, selon le ministre de l’Enseignement supérieur, la reconnaissance officielle de la «signature électronique» dans le secteur, mais surtout «l’enseignement à distance de la langue anglaise», ainsi que «l’accueil des requêtes et doléances de la corporation universitaire, de la recherche et des œuvres universitaires».
En effet, Kamel Baddari, dans une allocution prononcée lors du lancement, et en partie reprise hier par l’APS, a fait savoir que plus de 30 000 enseignants universitaires bénéficieront d’un accompagnement en matière d’apprentissage de la langue anglaise. La plateforme mise en place à cet effet ayant bénéficié d’une collaboration avec la prestigieuse université américaine MIT. Kamel Baddari indiquant en ce sens : «Aujourd’hui nous lançons trois nouvelles opérations que nous considérons comme des ruptures avec les pratiques classiques (…) Il s’agit en premier lieu d’une plateforme d’apprentissage de la langue anglaise. Elle fera de l’Algérie le seul pays africain à exploiter un tel outil en collaboration avec l’université MIT». Quant aux types de formation, selon les déclarations du ministre, celui d’enseignement à distance, ouvert pour le moment à près de 30 000 professeurs ; ils «seront accompagné dans leurs apprentissage de la langue anglaise (…) et pourront obtenir des certifications de maîtrise en langue jusqu’aux niveaux B2 et C1, et cela selon les critères internationaux».
L’objectif de la démarche du secteur est, pour rappel, de renforcer l’enseignement en langue anglaise dans les universités. Kamel Baddari ajoutant en ce sens que les apprentissages destinés aux professeurs permettront à ces derniers de donner leurs cours aux étudiants en langue anglaise dès le «prochain semestre, c’est-à-dire le premier semestre de l’année 2023/2024». Le secteur de l’enseignement supérieur avait par ailleurs indiqué, en décembre dernier, selon des sources de presse, qu’il destinait ces formations à l’ensemble des enseignants des sciences sociales et humaines, et pour au moins 80% des professeurs des modules de sciences et technologies. Nouvelle orientation du secteur de l’enseignement supérieur qui fait également écho aux démarches engagées en 2022 par le ministère de l’Education nationale, et notamment avec le recrutement de plus de 5 000 enseignants pour le lancement de l’enseignement l’anglais à partir de la troisième année du primaire. Le ministre Kamel Baddari a par ailleurs expliqué hier qu’il s’agissait également de participer aux objectifs de numérisation : «Au travers de ces outils, il s’agit de concrétiser le programme de numérisation du secteur pour la période de novembre 2022 et décembre 2024». Ainsi, il est dorénavant proposé aux structures et acteurs de l’enseignement supérieur de soumettre leurs doléances par voie numérique : «Chaque acteur de l’enseignement universitaire pourra présenter ses doléances. Cette plateforme fait également partie de la rupture numérique en matière de gouvernance». Et dans cette même logique, les outils présentés hier par Kamel Baddari sont également accompagnés par une troisième plateforme permettant la reconnaissance de la «signature numérique (…) Toutes les structures de notre secteur ont participé à la mise en place de cette procédure, pour le moment unique en Algérie». <