PAR MILINA KOUACI
Des inspecteurs du ministère de l’Education nationale effectueront des visites d’inspection inopinées dans les écoles privées afin de vérifier la conformité des programmes. Et pour cause, les établissements d’enseignement privé sont soumis aux mêmes dispositions régissant les écoles publiques. Ils sont, en effet, tenus d’assurer le même programme scolaire en langue arabe avec les mêmes manuels, tout en respectant les volumes horaires exigés par l’école publique. Les contrevenants sont menacés de sanctions allant jusqu’au retrait de l’agrément et de fermeture définitive de l’établissement.
Depuis quelques jours, les parents d’élèves scolarisés dans les écoles privées expriment leur inquiétude «quant à une éventuelle interdiction et suppression de l’enseignement du programme français dans les écoles privées. Ces derniers craignent, en effet, pour le sort de leurs enfants si le ministère de tutelle décide de fermer, en pleine année scolaire, les écoles qui continuent à dispenser le double programme. Selon des parents d’élèves, des écoles ont basculé vers le programme national, tandis que d’autres ont simplement demandé à leurs élèves de ne plus ramener les livres du programme français jusqu’à nouvel ordre, alors que d’autres écoles exploitent les heures de terminologie obtenues dans le contrat qui les lie au ministère de l’Education nationale pour dispenser des cours de matières scientifiques en français.
Mais, les écoles qui ne déclarent pas le double programme officiellement et le font durant des heures supplémentaires sont menacées de sanctions allant au retrait de l’agrément. Les textes réglementaires en vigueur imposent aux écoles privées d’unifier le programme scolaire d’enseignement en langue arabe, sans les priver toutefois d’enseigner des matières optionnelles, en dehors de plages horaires officielles, après obtention d’une autorisation du ministère de l’Education nationale.
De l’avis de la tutelle, l’unification du programme scolaire et de l’enseignement en langue arabe dans ces établissements faciliteront aux élèves le passage de l’école privée vers l’établissement public sans refaire l’année et sans évaluation.