Adel Essalhi, aphone, essaye quand même de remercier les responsables de Sonelgaz pour la confiance renouvelée en lui, suite à sa nomination pour la troisième fois de sa carrière, entamée en 1999, en tant que directeur de la Distribution de Bordj Bou-Arréridj. « J’ai perdu ma voix lors du match des demi-finales de notre équipe nationale, mais ça ne m’empêche pas de promettre que je serais à la hauteur de la confiance placée en moi, encore une fois ».
C’était lors de la rencontre du nouveau P-DG de la Sonelgaz, Chahar Boulekhras, avec les cadres de la Distribution de l’Est, où en marge, il y a eu installation de quatre nouveaux directeurs de Distribution et un petit geste envers quelques retraités de l’entreprise.
Le nouveau P-DG de Sonelgaz, nommé il y a quelques semaines, a tenu à faire une conférence de presse avec les journalistes, trop courte malheureusement pour embrasser tous les sujets de l’heure dans le domaine énergétique.
Boulakhras parlera en vrac de tout ce qui touche au gaz, une énergie que l’on doit économiser afin de concrétiser une exportation de ce produit plus solide, une grande partie, en effet, étant consacrée à la production de l’électricité.
L’improbable implication du privé
« Le groupe Sonelgaz dispose de l’expérience nécessaire pour guider et parvenir au programme national des énergies renouvelables ». Les mots sont encore une fois lâchés, les énergies renouvelables, une énergie maintes fois boudée par les précédents responsables de Sonelgaz, remise à jour par le P-DG de Sonelgaz, par nécessité absolue ou par connaissance du domaine. Boulekhras a été pendant une dizaine d’années responsable de la filiale du groupe SKTM qui avait en charge la promotion de ces mêmes énergies renouvelables.
Il y a bien eu des tentatives d’inclure le développement des énergies renouvelables dans le programme de développement de l’énergie depuis 2011 avec 23 stations dans les Hauts-Plateaux et au Sud, mais cela n’a pas suffi à booster ce qui devait être un palliatif au gaz. Il y a même eu, aussi et surtout, le méga projet Desertec qui ambitionnait d’alimenter plusieurs pays d’Europe, essentiellement l’Allemagne, mais cela est resté au stade de projet. Boulakhras reviendra sur le sujet en affirmant que « l’Algérie coopère avec plusieurs pays, pas seulement avec l’Allemagne, et réussira à mettre sur pied des projets similaires ». D’ailleurs, ajoute le P-DG de Sonelgaz, « le programme national des énergies renouvelables est considéré comme une action incorporée dans une transition énergétique à même de prévenir la consommation de quantités industrielles de gaz pour la production d’électricité ».
Mais pour le moment, l’expérience sur le terrain ne propose que 350 mégawatts d’énergie propre produite, bien en deçà des
15 000 mgW nécessaires à la consommation en Algérie. 150 mégawatts d’énergie renouvelable vont aussi, selon notre interlocuteur, être produites par des entreprises privées, mais les expériences avortées de la production de l’énergie par ces mêmes privés ne plaident pas pour une osmose productrice entre le secteur public et privé. Quoi qu’il en soit, « la promotion et le développement des énergies renouvelables est une priorité nationale, soulignera Boulakhras, eu égard à la réserve de compétences de Sonelgaz qui reste un grand employeur du pays».
Le P-DG de Sonelgaz ne manquera pas aussi de relever les énormes créances de l’entreprise et les dettes induites, tout en mettant en exergue l’aide précieuse de l’Etat qui a toujours accompagné Sonelgaz dans ses projets.