En abritant le CHAN-2022, l’Algérie a confirmé son renouement avec les manifestations d’envergure après les Jeux Méditerranéens 2022 qui s’étaient déroulés à Oran l’été dernier. Certes, le tournoi, dédié aux joueurs locaux, n’a pas le prestige d’un événement de première catégorie. Mais il aura servi de répétition grandeur nature pour l’organisation éventuelle d’une CAN dans les années à venir. Comme tout le monde le sait, l’Algérie est candidate pour être hôte de l’édition 2025. Et la réussite du CHAN reste un atout sûr au milieu de certaines incertitudes.
Par Mohamed Touileb
La Confédération africaine de football (CAF) n’espérait probablement pas tant pour sa secondaire compétition. Mais, comme le veulent la coutume et la tradition, l’Algérie n’a pas fait dans la demi-mesure et a offert la plus optimale des hospitalités à ses invités. Tous sont repartis en exprimant leur satisfaction et leur gratitude pour ce qu’ils ont eu durant cette compétition.
Elles étaient 17 nations sur les 18 qui devaient prendre part à ce rendez-vous. Le Maroc a choisi de faire l’impasse pour des considérations politiques avec une idée manifeste de brouiller les plans. Fort heureusement, cette volte-face n’a pas eu de conséquences directes sur le déroulement du tournoi avec une organisation qui s’est adaptée instantanément à cet aléa que tout le monde aurait évité.
Le «parc stadier» va encore se renforcer
Il faut savoir que les autorités algériennes ont tout mis en œuvre pour que ce CHAN ne soit pas comme les autres. La considération pour le continent et les convives étaient totales. Les intentions étaient sincères. Même si un voisin a montré de la sournoiserie prenant la bonneté pour de la naïveté ou de la concession. « Toutes les nations étaient libres d’entrer en Algérie. Le gouvernement algérien souhaitait vivement la participation du Maroc », a tenu à noter Patrice Motsepe, président de la CAF.
Pour ceux qui ont vu les efforts en immersion et de près, la note ne pouvait qu’être complète comme celle attribuée par le patron de l’instance confédérale. « Les infrastructures, les commodités et l’organisation offerte par l’Algérie fut de classe mondiale. Aussi, la qualité de la production TV lors de CHAN fut remarquable. 28 caméras par match sont utilisées soit plus qu’à la CAN-2021 au Cameroun (24) », relève Motsepe.
Le parallèle est là. Le CHAN qu’a offert l’Algérie fait de l’ombre à une CAN. Et cela prouve bien que notre pays a les capacités pour être la terre d’accueil du tournoi amiral du continent à la première occasion. Tout cela en sachant que d’autres nouveaux stades sont en cours de finalisation, alors qu’il est prévu d’agrandir le « parc stadier » avec des enceintes dans les différentes régions. On pense aux stades de Tizi-Ouzou et celui de Douéra qui devraient être prêts avant 2025.
De quoi avoir bon espoir
D’ailleurs, Motsepe estime que « l’Algérie a montré à travers ce CHAN qu’il peut organiser à l’avenir des matchs de la CAF. C’est une aubaine pour nous aussi en tant que CAF ». Et cela montre clairement que la structure principale de la balle ronde africaine considère l’Algérie comme une plaque tournante et incontournable pour le football du continent. On pourrait ajouter à cela l’atout engouement qui aura dépassé toutes les attentes. « Jamais de l’histoire de la compétition, nous n’avons autant de supporters dans les stades. C’est de loin la meilleure édition du CHAN », constate le Sud-Africain. Et cela fait un paquet de bons points relevés par la CAF qui devra trancher sur le nom de l’hôte du la CAN-2025. Cela nourrit les espoirs Dz pour que la postulation soit privilégiée. Mais, pour l’instant, rien n’est acquis et tout peut arriver même si Motsepe assure que le choix se fera « d’une manière indépendante et crédible ». n