Les récentes informations faisant état de la nomination de Saïd Moussi, ambassadeur d’Algérie en France viennent d’être confirmées à travers un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger annonçant que les autorités françaises ont donné leur agrément à cette nomination.
Par Feriel Nourine
En effet, « le Gouvernement de la République française a donné son agrément à la nomination de M. Saïd Moussi en qualité l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République algérienne démocratique et populaire auprès de la République française » a indiqué, hier, le communiqué du MAE, repris par l’APS. Avant cette nouvelle nomination, M. Moussi occupait le poste d’ambassadeur d’Algérie en Espagne, avant d’être rappelé, le 19 mars dernier, en guise de réaction rapide d’Alger au revirement du chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, dans la question du Sahara occidental. Le remplaçant de Mohamed Antar Daoud aux commandes de la diplomatie algérienne en France est présenté en tant que connaisseur aguerri des questions diplomatiques africaines, mais aussi des relations algéro-françaises. La France n’est pas une nouvelle destination pour lui, puisqu’il a déjà occupé le poste de chargé d’affaires économiques à l’ambassade d’Algérie à Paris, puis a assuré les fonctions de consul général dans la capitale française entre 2019 et 2021 avant d’être nommé ambassadeur à Madrid. L’arrivée de M. Moussi au 20, rue de Lisbonne, à Paris, intervient dans une conjoncture par un réchauffement des relations algéro-françaises, après le gel qui les a marquées pendant une période, et provoqué, entre autres, le rappel du désormais ex-ambassadeur d’Algérie à Paris, M. Antar Daoud, pour une période de trois mois. Son expérience acquise en France semble avoir été déterminante dans sa nomination pour un poste qui nécessite une diplomatie adaptée à la sensibilité caractérisant les relations entre Alger et Paris. Une sensibilité qui a d’ailleurs fait défiler cinq ambassadeurs d’Algérie en France durant les neuf dernières années qui ont précédé la toute fraîche nomination de Saïd Moussi. Ce dernier aura à évoluer dans une dynamique qui est en train de dépasser le stade de la normalisation entre les deux pays et de s’inscrire dans une nouvelle étape de renforcement de leurs relations, comme le laissent entendre assez clairement le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et son homologue français, Emmanuel Macron. En ce sens, M. Macron est attendu en Algérie pour une visite officielle prochaine, à l’invitation de M. Tebboune. C’est le locataire de l’Elysée qui l’a annoncé dans son message de félicitations adressé au chef de l’Etat à l’occasion du soixantième anniversaire de l’Indépendance de l’Algérie, et dans lequel il évoque cette visite. « En réponse à votre invitation, je serai heureux de venir en Algérie prochainement pour lancer ensemble ce nouvel agenda bilatéral, construit en confiance et dans le respect mutuel de nos souverainetés », a écrit M. Macron, sans donner de détail sur la date de ce déplacement. <