Par Feriel Nourine
La sortie du président de la République, lors de sa dernière entrevue avec des représentants de médias, a été accueillie avec satisfaction par le Groupement des concessionnaires automobiles (GCA).
Dans une lettre, adressée mercredi, le GCA remercie Abdelmadjid Tebboune pour l’engagement qu’il a pris dimanche dernier à propos du dossier des importations de véhicules. Le chef de l’Etat avait alors indiqué aux journalistes que ce dossier connaîtra une issue avant la fin du premier trimestre en cours, ressuscitant l’espoir parmi les nombreux opérateurs qui ont déposé des dossiers et attendent depuis de nombreux mois le fameux agrément donnant droit à cette activité.
Les concessionnaires saisissent aussi l’occasion pour réitérer, eux aussi, leurs engagements à respecter le cahier des charges dans toutes ses dispositions, dont notamment le contrat de garantie de 5 années ou 120 000 km, voire jusqu’à 150 000 km, pour les représentants de certaines marques. La garantie de la disponibilité de la pièce de rechange, telle qu’exigée par Tebboune et mentionnée dans le cahier des charges, est également reprise par le groupement dans son courrier, précisant que cette disponibilité sera permanente et garantie sur une période allant jusqu’à 5 années, même en cas de rupture de contrat avec le constructeur.
Dans le même élan d’engagements, le GCA s’engage même à mettre les premiers véhicules sur le marché dès le mois de juillet prochain, au cas où le dossier des importations est réglé dans les délais promis par le Président, et que les agréments leur sont octroyés avant le 31 mars. Les premiers véhicules arriveront d’Europe, alors que ceux achetés en Asie suivront à partir de septembre, a précisé la même source.
Côté prix, les opérateurs en attente d’un agrément pour devenir concessionnaires automobiles reviennent à nouveau sur les prix, et réitèrent l’engagement qu’ils ont déjà pris de mettre à la disposition du client algérien un véhicule d’entrée de gamme à 990 000 dinars. Il s’agira d’un modèle asiatique doté d’un bloc moteur 3 cylindres de 800 CC. «Le Client n’aura donc pas à supporter les frais de transport du véhicule», souligne le groupement, estimant ces frais à 700 dollars pour les voitures en provenance d’Asie et de 500 euros pour celles importées d’Europe.
Les concessionnaires reprennent donc espoir quelques jours après avoir réagi au blocage du dossier automobile, en annonçant avoir décidé de suspendre leur activité, de libérer leurs effectifs, mais aussi de suspendre le paiement des charges fiscales et parafiscales, dont l’IRG. «Chaque opérateur débourse mensuellement 500 millions de centimes pour le paiement des charges, la location et les salaires des employés depuis plusieurs mois (depuis août 2020) sans toutefois décrocher l’agrément. La situation est intenable et le grand perdant dans cette histoire, ce sont, nous autres, opérateurs et le simple citoyen qui n’arrive pas à avoir une voiture», s’exclame le GCA qui régissait aux déclarations faites par le ministre de l’Industrie, laissant peu de chances à la libération effective des importations de véhicules.