Au moins deux éléments importants se sont déroulés hier et ils concernent la Covid-19. Le premier est en relation avec les déclarations, durant la matinée, du Premier ministre, et le second est en rapport avec les chiffres quotidiens de la pandémie. Le Premier ministre a ainsi haussé le ton pour essayer de démontrer que la situation devient de plus en plus grave. Abdelaziz Djerad n’a pas hésité à menacer de prendre « des mesures sévères s’il le faut pour faire face à la propagation du virus et cela pour garantir la protection de la société». Quelques heures plus tard, le porte-parole du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie, Djamel Fourar, est venu confirmer que le danger prend plus d’ampleur. Cinq cent-quarante-huit nouveaux cas confirmés de Coronavirus et un nombre de décès à deux chiffres, dix. Des statistiques et une tendance à la hausse alarmante.
La double rentrée scolaire d’hier, des cycles moyen et secondaire, déjà très appréhendée par les élèves et leurs parents, survient ainsi dans un contexte bien « chaud ». D’ailleurs, la sortie médiatique du Premier ministre était loin d’être anodine. En faisant ses déclarations lors de l’inauguration du lycée Chahid Reguig Hamoud Ben Laid, à la nouvelle ville de Sidi Abdellah (Alger Ouest), Abdelaziz Djerad a voulu lancer un appel que certains annoncent même comme « préambule » à de prochaines décisions « contraignantes ». Si la hausse du nombre de cas contaminés continue, elle ne fera que confirmer ce que d’aucun espérait ne pas subir, la confirmation d’une seconde vague de la Covid-19. Tout faire pour l’éviter est une nécessité nationale et devrait engager chaque citoyen, chacun à son niveau.
La situation du pays est déjà trop fébrile pour supporter une autre vague de cette pandémie, dont les conséquences de la première frappent encore tous les secteurs.
Le retour à la vie normale ne devrait pas banaliser le relâchement de la vigilance constaté quasiment partout dans le pays. En attendant de trouver un consensus pour un programme national de développement, il est plus qu’urgent de sauver tout simplement le pays d’une catastrophe annoncée.