Bien qu’il soit toujours en poste, Charaf-Eddine Amara a informé qu’il attend juste la tenue des élections pour lui désigner un successeur. C’est dans une ambiance très tendue que la passation de témoin est en train de se dérouler. Pas l’idéal pour inciter Djamel Belmadi à rester aux commandes techniques de l’équipe nationale. Toutefois, il faut savoir que tout sera mis en œuvre pour que le prochain patron de la FAF ait la faveur du sélectionneur.

Par Mohamed Touileb
L’avenir de Belmadi sur le banc préoccupe plus que le nom de celui qui chapeautera l’instance fédérale à la place d’Amara qui aura tenu moins d’une année. Ce dernier ne s’entendait clairement pas avec le coach des «Fennecs» malgré le fait de s’atteler à cacher cette relation tendue auprès du grand public.

Il faudra un Zetchi bis
Tout cela résulte de la venue forcée de l’actuel premier décideur de la balle ronde Dz aux manettes de l’établissement de Dely Brahim. Et puis, si l’entraîneur est resté après le départ forcé de Kheireddine Zetchi, qui avait l’atour des résultats pour faire un second mandat, c’est juste parce qu’il y avait l’opportunité de disputer la Coupe du Monde 2022 au Qatar. Dans un cas échéant, l’ancien driver d’Al-Duhail SC aurait certainement plié bagages en solidarité avec l’ancien boss de la FAF avec qui il avait une proximité manifeste qu’il a vanté à maintes reprises. D’ailleurs, avant son départ, les Verts et leur coach n’ont pas manqué l’occasion de lui rendre un hommage solennel le 30 mars dernier après le large succès 5 buts à 0 en réception du Botswana. Ce geste était un message clair de solidarité avec le président du Paradou AC qui a été contraint de s’en aller alors que son quadriennat était marqué par une consécration continentale.

Il aura son mot à dire
Ainsi, on voit mal Belmadi faire une nouvelle «concession» en travaillant avec un homme qui n’a pas la même ligne directrice que lui. Surtout que cette fois, le technicien de 46 ans devra se concentrer uniquement sur l’aspect sportif afin de relancer la machine des «Fennecs» et redresser la pente après une sérieuse dégringolade due à la mauvaise CAN-2021 et le ratage dans l’ultime étape des éliminatoires du Mondial 2022 face au Cameroun le 29 mars dernier au stade Mustapha-Tchaker.
À partir de là, celui qui prendra le relais à Dely Brahim devra avoir la tête de l’emploi aux yeux de Belmadi. C’est celui qui le convaincra qui sera intronisé à la présidence. Les Autorités, qui veulent que l’architecte du sacre de l’Algérie à la CAN-2019 reste en poste, vont certainement prendre en compte ce paramètre. Cependant, les informations en notre possession disent que Belmadi ne veut pas être directement mêlé à toute cette opération car il sait qu’il a besoin d’une focalisation exclusive sur le volet technique pour relancer la machine… s’il reste. n