Par NAZIM BRAHIMI
Balisée par l’entente politique qui marque plus que jamais les relations entre l’Algérie et l’Italie, la coopération économique tend à se renforcer davantage comme l’atteste la volonté qu’affichent les acteurs économiques des deux pays.
C’est du moins ce que suggère de comprendre le mémorandum d’entente signé, hier à Rome, entre le patronat algérien et son partenaire italien qui, en plus de consolider la coopération entre les deux, vient en écho à l’entente politique algéro-italienne.
Le 4e Sommet intergouvernemental algéro-italien, tenu au mois de juillet à Alger, a ouvert la voie à une coopération économique entre les deux pays qui irait réellement au-delà du secteur énergétique, lequel représente l’essentiel de cette coopération, et n’a cessé d’être renforcé ces derniers mois, notamment à travers des livraisons conséquentes de gaz algérien à l’Italie.
A l’évidence, la signature à cette occasion d’une série de mémorandums et d’accords de coopération bilatéraux, relatifs à plusieurs secteurs, augurait déjà d’une nouvelle voie que les deux pays doivent suivre pour atteindre la consolidation souhaitée pour leur coopération économique.
C’est aussi dans cette perspective que s’est inscrit le forum d’affaires algéro-italien, marqué, faut-il le rappeler, par la participation de plus de 500 opérateurs économiques.
Intitulé «Algérie-Italie : vers une nouvelle approche de partenariat économique», ce rendez-vous devrait servir de repère pour une coopération qui se renforcerait par des opérations concrètes d’investissement en provenance des hommes d’affaires italiens.
Ces derniers étaient estimés à 180 au forum d’Alger, et ils ont sans doute eu le temps nécessaire de s’informer sur les opportunités d’affaires que le tissu économique algérien offre désormais aux étrangers à travers le nouveau code d’investissement.
Le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane n‘a pas manqué d’ailleurs l’occasion en appelant les opérateurs économiques algériens et italiens à «établir des partenariats ambitieux qui vont au-delà du marché algérien, pour toucher les marchés des pays voisins».
Pour lui, «les entreprises italiennes devraient profiter des multiples opportunités d’investissement offertes dans notre pays, notamment dans les secteurs de l’agriculture, des mines, du tourisme et de l’habitat que l’Etat entend développer pour répondre à la demande accrue sur les programmes de logements, toutes formules confondues».
Mais il faudrait aller vers le concret. Et le plus tôt serait mieux.