PAR NAZIM BRAHIMI
C’est un secrétaire général du parti du Front de libération nationale satisfait des résultats obtenus par sa formation politique lors des élections locales anticipées du 27 novembre dernier où l’ancien parti unique a pu préserver sa position de leadership.
Animant une conférence de presse au lendemain de la proclamation des résultats définitifs par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Abou Fadhel Baâdji a énuméré les points qui accréditent le succès du FLN, citant d’emblée le nombre de voix exprimées estimé à plus d’un million. Pour le premier responsable du FLN, ces résultats «auraient pu être meilleurs» s’il n’y avait pas «des manœuvres et des agissements qui ont réduit le succès de notre parti», sauf que le conférencier n’a pas identifié les parties qui seraient derrière. M. Baâdji s’est longuement attardé sur les élections locales en se félicitant notamment de la victoire du FLN à l’Assemblée populaire communale (APC) de Béjaïa et celle de Kherata dans la même wilaya, se réjouissant également que son parti hérite de la présidence de l’APW d’Alger revenu à la candidate de l’ex-parti unique.
Pour ce qui est des échéances futures du parti, Baâdji a abordé les sénatoriales du mois de février prochain dans lesquelles il a fait part des grandes ambitions du vieux Front pour «gagner le plus de sièges». Il a annoncé, par ailleurs, dans les «prochains jours» la commission qui sera chargée de préparer la tenue du congrès du parti, ajoutant qu’«il n’est pas opportun de parler à l’heure actuelle» de sa candidature.
Sur un autre registre, il a plaidé pour un changement du code communal et de wilaya, position qu’il fera articuler sur des faits survenus lors du dernier scrutin. «Il y a eu, à l’occasion des dernières locales, des alliances contrenature et contraires à l’éthique politique. Figurez-vous que des perdants se sont alliés avec d’autres perdants pour barrer la route à ceux qui ont obtenu plus de voix. Ce n’est pas normal», a-t-il dit.
S’agissant du rôle économique attendu des communes, notamment en période de contraintes financières, le chef du FLN a mis en avant «la nécessité» de confier plus de prérogatives et de décisions aux élus locaux. Pour ce qui est des contestations qui le ciblent dans les instances du parti, le conférencier a estimé que «cela ne présente pas de règlements de compte personnels, mais obéit au souci d’asseoir des pratiques saines et transparentes». A rappeler que les résultats définitifs des élections locales, communiqués la semaine passée par Mohamed Charfi de l’ANIE, ont confirmé le maintien du parti du Front de libération nationale (FLN) à la première place tant pour les Assemblées populaires communales (APC) que pour celles de wilaya (APW). Le parti du FLN a conservé sa première place après avoir remporté 5 978 sièges aux APC en obtenant la majorité absolue dans 124 communes. Il est suivi du Rassemblement national démocratique (RND) avec 4 584 sièges en raflant la majorité absolue dans 58 communes, puis les listes indépendantes avec 4 430 sièges et la majorité absolue dans 91 APC. Le Front El Moustakbel arrive en 4e position avec un total de 3 262 sièges et une majorité absolue dans 34 APC, puis le Mouvement Al Bina avec 1 848 sièges et 17 APC à majorité absolue, suivi du Mouvement de la société pour la paix (MSP) avec 1 820 sièges et 10 communes à la majorité absolue. Concernant l’élection des APW, le parti du FLN se maintient, lui aussi, à la première place avec 471 sièges, suivi du RND, 366 sièges, du Front El Moustakbel 304 sièges, du MSP, 239 sièges, du Mouvement Al Bina avec 230 sièges et les listes indépendantes,100 sièges.