La Confédération des syndicats algériens (CSA) tiendra sa première réunion de l’année 2020 dans quelques jours, selon un des membres dirigeants de cette organisation syndicale qui compte actuellement 15 collectifs de corporation. A l’ordre du jour de ce rendez-vous, « il s’agira de procéder à une évaluation globale de la situation socioprofessionnelle qui prévaut dans le pays et d’aborder tous les dossiers d’intérêt important pour la CSA », ajoute la même source. Ce tour de table d’estimation de la conjoncture était prévu initialement pour le samedi 11 janvier. Il a été reporté à « une date ultérieure » en raison des fêtes du nouvel an amazigh, Yennayer, dimanche 12 janvier. C’est ce qu’a indiqué à Reporters Meziane Meriane. Le coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest) explique également qu’« il est question également de se donner le temps nécessaire et permettre aux collectifs du CSA de tenir leurs conseils nationaux dans de bonnes conditions » avant de « se concerter ensemble ». « Le samedi 18 janvier sera probablement retenu comme nouvelle date de la réunion », a supposé M. Meriane.
En attendant, « les dispositions d’apaisement prises pour lancer des concertations avec les partenaires sociaux comme le prévoit le premier ministre, sont pour l’instant insuffisantes », avertit le coordinateur du Snapest. « Malgré les mesures d’apaisement constatées, de nombreux détenus d’opinion sont encore incarcérés. Les médias et la télévision publique en particulier fonctionne selon une logique comme si rien n’a changé dans le pays », explique M. Meriane
Meziane Meriane affiche cette position sans pour autant annoncer la couleur de la décision que prendra la CSA vis à vis de l’annonce faite avant-hier par le premier ministre Abdelaziz Djerad d’un plan d’action pour un dialogue. « La décision finale sera prise par le bureau confédéral de la CSA lors de sa prochaine réunion qui se tiendra au siège du syndicat national des praticiens de la santé publique SNPSP », a répété le coordinateur du SNAPEST. Il ajoute à propos de son secteur d’activité que « le nouveau ministre de l’Education nationale ait le courage suffisant pour accomplir les réformes nécessaires et en suspens ».
Abdelouhab Lamri Zegar, porte-parole de l’UNPEF, se montre, lui, plus « conciliant » et « ouvert au dialogue qui sera un test de bonne foi pour le gouvernement en place ».
« Je pense qu’il faut traiter et échanger avec le gouvernement en place », affirme le porte-parole de l’UNPEF. « Nous avons déjà une liste de revendications socioprofessionnelles du temps de l’ancien gouvernement qu’on va de nouveau soumettre au gouvernement Djerad », dit M. Zegar, qui prévient que « le dialogue et la concertation ne veut pas dire que le syndicat UNPEF a tourné casaque. »