PAR NAZIM B.
Après avoir organisé la Convention nationale des élus, le Front des forces socialistes (FFS) a tenu, hier, une session ordinaire de son Conseil national, dont l’ordre a porté sur la situation politique et organique.
Les travaux abrités, une fois n’est pas coutume, par le centre de vacances et de loisirs Anissa Tours, à Souk El Tenine (Béjaïa), ont été cependant dominés par les préparatifs du prochain rendez-vous organique inscrit dans l’agenda du parti, à savoir le congrès national ordinaire.
D’ailleurs, le sénateur Abdenour Derguini, coprésident de la commission nationale de préparation des 6es assises du parti, a présenté à cette occasion un point de situation sur les préparatifs de ce rendez-vous que les dirigeants du FFS veulent «rassembleur». Néanmoins, l’absence de deux membres de l’Instance présidentielle à ce rendez-vous, en sus des messages de désapprobations diffusés sur les réseaux sociaux par des militants mécontents de la démarche de la direction, n’est pas de nature à présager un congrès véritablement «rassembleur». A cette faille, s’ajoute «l’extinction» du secrétariat national du parti décidée récemment par l’IP qui a chargé «sans échéance» le premier secrétaire Youcef Aouchiche de former une nouvelle équipe, fait remarquer un membre du Conseil national, qui préfère ne pas assister à cette session ordinaire.
En attendant que la commission de préparation du congrès révèle l’architecture que prendra ce rendez-vous organique dans les prochaines semaines, la direction du parti continue de militer pour un nouveau code communal et de wilaya. C’est ce qui ressort de la conférence nationale des élus, tenue jeudi et vendredi derniers et placée sous le thème «Les assemblées locales fortes, un appui pour l’Etat national et la souveraineté populaire», et dédiée à l’ancien P/APC FFS de Tichy, Hamid Aïssani, condamné le 8 décembre 2021 à 7 ans de prison ferme pour «falsification de documents» et «faux et usage de faux».
Youcef Aouchiche a déclaré, à cette occasion, que «le FFS en appelle à l’élaboration d’un nouveau code des collectivités locales, qui soit à même de redonner de la considération aux assemblées locales et qui place l’élu dans un rôle et une place privilégiés et lui accorde plus d’initiatives et de moyens qu’exige sa mission et sa vision du développement local et de la prise en charge des préoccupations populaires et des singularités régionales». L’intervenant a insisté à mettre en évidence «les missions des édiles locaux, évoquant notamment leur rôle envers les citoyens, la loi et le parti et qui, de son point de vue, forment un ensemble pesant qui nécessite pour ce faire «de sacrifices, d’équilibre et d’intelligence». Pour lui, «il est impérieux de leur accorder, plus de prérogatives, d’initiatives et de moyens, notamment en matière de financement dont il y a lieu de revoir le modèle actuel, en leur permettant notamment de chercher leurs propres sources et d’en finir avec les tracs de la centralisation décisionnelle».
De son côté, Hakim Belacel a invité les participants à réfléchir sur «les voies et moyens d’améliorer la gestion des collectivités locales et esquisser notamment les grands axes d’une réforme des codes de la commune et de la wilaya pour donner une grande autonomie économique et financières aux APC et APW».
Le responsable du FFS s’est exprimé aussi sur «le revirement» de la position officielle espagnole au sujet de la question du Sahara Occidental» en s’interrogeant sur les motivations de ce revirement. «Le FFS s’interroge sur les vraies motivations qui ont induit le revirement de la position officielle espagnole au sujet de la question sahraouie», a déclaré M. Belacel, estimant que «ce rétropédalage diplomatique contrarie profondément le droit international et hypothèque les chances d’un dénouement équitable de ce conflit». n