La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, s’est exprimée par vidéo, à partir du siège de sa formation politique, pour évoquer les faits qui ont marqué l’année 2022 qui se termine, et les «espoirs» du parti pour la nouvelle année 2023.
PAR NAZIM BRAHIMI
Après avoir mis en avant les contradictions du monde occidental, à la lumière notamment de la guerre en Ukraine et ses enjeux multiples, la crise du système capitaliste et l’actualité de la cause palestinienne à la lecture des conclusions du dernier Sommet de la Ligue des Etats arabes abrité par l’Algérie le 1er novembre dernier, la cheffe du PT est revenue longuement sur la situation socioéconomique du pays ainsi que sur ce qu’elle qualifie de «verrouillage politique et médiatique».
«L’année 2022 a été très dure pour l’ensemble des Algériens», a-t-elle affirmé, estimant que des couches sociales sont dangereusement appauvries, regrettant «la disparition de la couche moyenne». «Les choses se sont tellement dégradées. Nous constatons des familles qui franchissent le seuil de pauvreté. C’est une situation intolérable qui appelle à des solutions audacieuses de nature à préserver la dignité humaine», s’est indignée Louisa Hanoune. La responsable du PT a évoqué longuement la question des libertés, déplorant «des poursuites judiciaires contre des personnes qui ont exprimé leurs opinions», citant le cas du journaliste El Kadi Ihsane arrêté et la mise sous scellés des locaux des médias Radio M et Maghreb Emergent, dont il est le patron. Louisa Hanoune a réitéré la position de son parti à ce sujet, considérant que «par-delà la ligne éditoriale de Radio M et Maghreb Emergent, la mise sous scellés de ce média et l’arrestation de son directeur constituent un pas qualitatif gravissime sur la voie de la remise en cause des acquis démocratiques, dont les libertés d’expression et de presse, et de leur criminalisation».
Pour le même parti politique, «les bouleversements en cours à l’échelle mondiale et leurs répercussions sur l’existence et l’intégrité des nations et des peuples dictent le renforcement des ressorts de la nation par le respect et la satisfaction des aspirations populaires à la démocratie avec son contenu politique et social. C’est une question de sauvegarde nationale». Louisa Hanoune a réitéré son appel pour «la libération» du journaliste formulant le vœu que cela ne soit qu’un «dérapage» qui doit être réparé, parlant d’une «partie qui serait dérangée par le processus de libération des détenus entamé au mois de septembre dernier». «Cela se passe au moment où la libération de dizaines de militants politiques, de journalistes, d’activistes… a commencé à susciter l’espoir de voir le processus de détente en cours s’accélérer jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de détenus politiques et d’opinion d’ici la fin 2022 et que soit rétablie la liberté de presse», a ajouté la porte-parole du PT. «Même si le processus a été contrarié, nous demeurons optimistes quant à la suite de nos luttes car seuls les combats qui ne sont pas menés sont perdus», a affirmé Louisa Hanoune, qui a soutenu que 2023 sera «celles des libertés, toutes les libertés» et celle de la «réappropriation de libertés» et de tous les acquis socio-économiques. «Que 2023 soit celle des victoires, de toutes les libertés et la préservation des acquis de l’ensemble des travailleurs», a conclu la responsable du PT. <