Tant attendu, le montant de l’allocation chômage a été fixé à 13 000 dinars. C’est le président de la République qui l’a révélé, hier, lors de sa rencontre périodique avec des représentants des médias nationaux. Le versement de cette allocation aux bénéficiaires débutera au mois de mars prochain, a précisé Abdelmadjid Tebboune.
Par Feriel Nourine
«L’Algérie est le premier pays hors-Europe à accorder une allocation chômage», s’est-il réjouit, rappelant qu’il s’agit d’un montant qui «permettra de préserver la dignité des jeunes». A l’aide financière s’ajoute une couverture sanitaire, a ajouté le chef de l’Etat. Parmi les autres dossiers évoqués par Tebboune en cette période qui voit les mesures sociales se multiplier, celui des boulangers dont le courroux ne cesse de se manifester, sur fond d’exigences de rehaussement de la marge engrangée par la corporation. A ce propos, le Président leur a annoncé une exonération d’impôt sur leur chiffre d’affaires qui sera effective dès l’entame de mars. Une décision susceptible de désamorcer le bras de fer entre les boulangers et leur tutelle autour du prix du pain.
Pour rappel, l’introduction d’une allocation chômage a été annoncée par Tebboune en août 2021, lors d’un Conseil de ministres. Et six mois après cette annonce, c’est lui-même qui a pris le soin d’en révéler le montant. Le choix de le faire, lors de cette nouvelle rencontre avec des représentants des médias, semble bien s’inscrire dans cette conjoncture marquée par des décisions qu’il a prises au profit du pouvoir d’achat du citoyen, notamment celles consistant en le gel des taxes et impôts sur certains produits alimentaires de large consommation.
L’annonce du montant de cette allocation, et surtout son entrée en vigueur dans moins de deux semaines, constitue assurément une bonne nouvelle pour ceux éligibles à cette formule de dispositif social, soit des jeunes primo demandeurs d’emploi et qui sont recensés en tant que tel au niveau des services concernés.
Lors de son annonce, Abdelmadjid avait expliqué que cette initiative au bénéfice des jeunes sans sources de revenu visait à «préserver la dignité du jeune Algérien et interdire à toute partie de l’instrumentaliser à des fins politiques». «Les jeunes savent que nous sommes mobilisés dans leur intérêt», avait-il soutenu.