Par Bouzid Chalabi
C‘est devenu une constante que d’aucun ne saurait ignorer. En effet, chaque été les températures élevées provoquent chez nous des pics de consommation d’électricité. Chose qui vient de se confirmer ces derniers jours.
L’Opérateur du système électrique (OSE) relevant de la Société nationale d’électricité et du gaz (Sonelgaz) a enregistré un record historique en termes de puissances électriques, soit «16 666 mégawatts le 31 juillet 2022 à 14H45 minutes», dans un communiqué rendu public lundi dernier.
C’est donc un nouveau record en comparaison aux pics de consommation enregistrés ces dernières années, mais à la différence que cette fois, l’OSE a réussi à ne pas effectuer de coupures ponctuelles, appelées délestages, pour conserver l’intégrité du système électrique. Rien d’étonnant si l’on tient compte que l’offre nationale en électricité dépasse les 24 000 mégawatts pour une consommation moyenne de 14 000 MW. «Ce qui met à l’aise le Groupe Sonelgaz en matière de satisfaction des besoins des citoyens en cette énergie produite à hauteur de 99% par du gaz naturel», avait souligné le Président-Directeur général du groupe, Mourad Adjal, depuis la wilaya d’El Tarf, le 21 juillet dernier, et où il a présidé le coup d’envoi d’une caravane nationale de sensibilisation à la rationalisation de la consommation d’énergie. A cette même occasion, le PDG a révélé à l’assistance que «le réseau national d’électricité est capable de répondre à l’intégralité des besoins des citoyens», soulignant que «la capacité de production excède les 24 000 mégawatts dont 14 000 mégawatts sont exploités pendant les périodes de pic».
Cela dit, il y a lieu de savoir que lorsque la situation sur le réseau électrique est très tendue, l’opérateur n’a d’autres alternatives que de recourir à des coupures ou délestage à des fins de conserver l’intégralité du système électrique. «Ces coupures maîtrisées sont généralement de courte durée», a-t-on appris d’un responsable technique auprès de l’OSE, joint par téléphone hier. Non sans souligner : «L’offre actuelle étant largement supérieure à l’appel sur le réseau, enregistré ces derniers jours, a permis de ne pas passer par cette nécessité de procéder à des délestages dans certaines parties du réseau, accusant une tension des plus tendues, où il n’est plus possible de satisfaire la demande domestique». Toujours en ce qui concerne la production, les experts sont d’avis qu’au rythme de progression de la consommation, il faudra que la production suive, dès lors où 99% proviennent du gaz naturel.
Il s’agira de ne pas altérer les exportations des hydrocarbures, première source de revenus du pays pour peu que le mixte énergétique soit grandement mis en exploitation et à grande échelle. C’est là tout l’enjeu pour assurer notre sécurité énergétique.
Pour l’heure, c’est notre modèle de consommation énergétique qui doit absolument changer quand bien même Sonatrach vient de découvrir de nouveaux gisements ou développe ceux en exploitation. Il faudra donc trancher entre exporter où consommer. La question reste posée mais pas pour longtemps, d’autant plus qu’une solution existe. Celle de produire toujours plus d’électricité à partir du solaire photovoltaïque. Un grand pas dans ce sens est en voie de se concrétiser à travers le projet Solar 1 000 MW. n