Après s’être vu soumis à un impôt unique, les artisans boulangers vont pouvoir également bénéficier d’une tarification à la baisse de leur consommation en électricité. C’est donc un second acquis pour cette catégorie professionnelle dont les revendications ne datent pas d’hier.

Par Bouzid Chalabi
Il en a été décidé ainsi à l’issue d’une réunion de coordination, organisée au siège du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, consacrée à l’examen des propositions de réduction des coûts d’électricité au profit des boulangers, a indiqué lundi dernier un communiqué du ministère public. Selon cette même source, il a été convenu, en coordination avec toutes les parties concernées, «d’œuvrer à l’intégration des boulangers à la tarification relative au portail 53 des tarifs appliqués par la Société algérienne de distribution de l’électricité et du gaz, conformément à l’arrêté du 29 décembre 2015, promulgué par la commission de régulation de l’électricité et du gaz et qui est en rapport avec le volume de leur activité, en sus de leur sensibilisation à l’impératif de leur affiliation volontaire à cette tarification de manière à permettre aux services de la société publique de changer leurs compteurs et d’installer des compteurs spécifiques à ce système». On lit également que les services du ministère du Commerce poursuivront la coordination avec tous les autres départements ministériels pour la consécration progressive des autres préoccupations des boulangers relevant de ses prérogatives, conclut cette même source .
Contacté par Reporters, le président du Club des artisans boulangers, affilié à l’Association nationale des commerçants algériens (ANCA) Omar Ameur, s’est félicité d’une telle décision. «Le coût élevé de notre consommation électrique figurait parmi les priorités de nos doléances. Aujourd’hui, c’est une lourde charge qui vient de s’assouplir et donc l’ensemble des boulangers ne peuvent que s’en réjouir tout en gardant l’espoir que d’autres revendications prioritaires connaissent une prise en charge effective et se solder par des décisions en notre faveur, comme notre charge relative à notre coût de consommation d’électricité qui pesait grandement sur le coût de revient à la production d’une baguette de pain mais aucunement comblé compte tenu du prix de vente fixé du pain. Rendant ainsi notre marge bénéficiaire des plus insignifiantes», a-t-il conclu.
Par ailleurs, on apprend de sources concordantes que d’autres réunions de coordination entre les parties prenantes seront organisées dans les semaines à venir. On n’en saura pas plus, sauf que la revendication phare des boulangers, à savoir la revue à la hausse de leur marge bénéficiaire, va demander encore du temps compte tenu de la caractéristique de cette revendication. Il s’agit de trouver et de mettre en place tout un mécanisme qui demande un ensemble de préalables. «Cela reste possible dès lors où la volonté politique existe», nous a-t-on enfin affirmé du côté de l’Agence nationale des commerçants algériens. <