Au lendemain du plan de sécurité, élaboré à l’occasion du Jour de l’An, les services
de sécurité de la direction de Sûreté de la wilaya d’El Tarf, une agglomération de cinquante mille habitants, ont réussi à arrêter dans une opération coup-de-poing
11 personnes impliquées dans diverses affaires.

Ces arrestations ont permis aux agents de récupérer
1 000 unités de boissons alcoolisées destinées à la consommation personnelle et à la vente sans aucune autorisation commerciale. Par ailleurs, la même source d’information a ajouté que 5 dealers ont été appréhendés. Au moment de leur arrestation, les mis en cause avaient en leur possession une importante quantité de comprimés psychotropes et de drogue dont une partie est destinée à la consommation personnelle et l’autre à la vente à des clients ciblés. Les agents ont saisi en outre des armes blanches interdites et des denrées alimentaires, soit une quantité de 65 kg pour être vendues illégalement, sachant que les dates de péremption étaient dépassées. Le programme comprenait des actions de sensibilisation et de prévention destinées aux conducteurs. Des orientations ont été données par des agents spécialisés dans la circulation routière, nécessité de respecter le code de la route et d’observer les règles de bonne conduite pour éviter les accidents de la circulation en prenant des mesures de sécurité. Toutes les personnes impliquées dans ces affaires ont été auditionnées et leurs dossiers envoyés à la justice qui prendra les décisions qui s’imposent.
Les Algériens préfèrent réveillonner en Tunisie
Comme chaque fin d’année, les Algériens se rendent nombreux en Tunisie, non pas pour faire, dans le sens le plus large du terme, du tourisme mais pour passer le réveillon dans un des hôtels à Tabarka, Nefza, Hammam, Sousse ou Nabeul. Des villes destination privilégiées de nos patriotes à la recherche de moments récréatifs. Les offres des agences touristiques tunisiennes, représentées à Melloula, à 3 km du poste de transit d’Oum Teboul, font miroiter cette offre à plus d’un. En effet, dès qu’on quitte le poste douanier tunisien, le voyageur algérien, qui a décidé de passer quelques jours de fin d’année en Tunisie, est accueilli par une ribambelle de jeunes filles, guides touristiques de l’ONTT, proposant leurs services à ceux qui n’ont pas fait de réservation encore. Les prix proposés pour trois nuitées en demi-pension sont à plus d’un titre abordables, 180 dinars tunisiens seulement, soit le prix d’une seule nuitée passée dans un des hôtels de la ville balnéaire d’El Kala, quarante kilomètres seulement de Tabarka. Avec en plus des services acceptables où le client est servi comme un roi. Bref, au niveau du poste d’Oum Teboul, les policiers ainsi que les douaniers sont soumis à rude épreuve pendant toute la journée de cinq heures à minuit environ. Le nombre de passagers atteint approximativement les 20 000 par jour, un peu moins pour les véhicules de transit,
9 000 environ, selon nos interlocuteurs. Ces derniers nous ont accueillis avec le sourire et l’hospitalité propres des policiers et douaniers en service, et nous ont aidés aussi pour accomplir notre mission en cette journée du mardi de réveillon. Nous avions constaté en cette journée, sur la route sinueuse qui mène vers le poste, parechoc contre parechoc, en prenant comme point de départ Hadada, situé à cinq kilomètres du chef-lieu communal Oum Teboul. Toute cette file de plusieurs kilomètres sur presque quatre kilomètres est attendue pour être traitée par les policiers et douaniers en une seule journée. Il y avait des immatriculations diverses de toutes les wilayas du pays.
Parechoc contre parechoc à Oum Tboul
Des passagers viennent de contrées lointaines, Chlef, Tiaret, Mostagnem, Béjaïa, Tizi Ouzou, Mila, M’sila… Peu de prétendants des villes de l’Est. Selon un père de famille ayant fait de nombreux kilomètres : « Je sais, le voyage est fatigant, mais mes deux enfants et mon épouse ont pris l’habitude de passer le réveillon à Nabeul, donc je suis obligé de les accompagner dans ce voyage harassant. » Un autre, la soixantaine accomplie, nous révèle : « Se rendre en Tunisie est un plaisir, c’est un second pays pour moi. Les hôteliers sont accueillants, je me considère comme en Algérie. » Il ajoute que les propriétaires ainsi que les employés ont cet esprit de culture touristique et c’est pour faire plaisir aux enfants en vacances d’hiver ». A vrai dire, nos régions sont paradisiaques, uniques à travers le monde, mais elles manquent d’infrastructures touristiques d’accueil, les services laissent à désirer, car le personnel formé dans ce secteur, qui fait vivre les Tunisiens, n’a pas cet esprit de culture touristique. Les prix sont inabordables à Tunis, la capitale, et il faut réserver plusieurs semaines à l’avance, nous renseigne un jeune qui a composté son passeport au poste de Melloula, pour ne pas être épinglé lors de la prochaine opération de change. Entre Tabarka, ville balnéaire la plus proche d’Oum Teboul, il y avait en cette après-midi du mardi plusieurs véhicules d’immatriculation algérienne. Une chose est sûre, nous indique un garde national, la sécurité en cette fin d’année est renforcée sur les routes pour secourir les personnes en difficulté et pour orienter les Algériens partant vers des destinations diverses. A Tabarka et Aïn Drahem, une station balnéaire, la vie est excessivement chère. Un plat coûte la bagatelle somme de 20 dinars, soit 1 800 dinars algériens. Selon des sources d’information revenant de Sousse, de Nabeul, les Algériens ont atteint un nombre jamais égalé à quelques jours des fêtes de fin d’année et les hôtels de la région ont un taux d’occupation important. L’Algérie ne manque pas d’atout touristiques, nous dit un Tunisien, versé dans la contrebande du carburant, et qui fait la navette en plusieurs rotations entre Aïn Draham et El Kala.
Cependant, ces atouts ne sont pas fructifiés à leur juste valeur pour rendre certains sites en destinations privilégiées. Les prix pratiqués dans les hôtels et motels de qualité laissent à désirer, sont inabordables et freinent toute politique touristique. Pendant les six derniers mois de l’année 2019, policiers et douaniers ont traité plusieurs affaires où ont été impliqués plusieurs contrebandiers, faux monnayeurs et évasion fiscale. Selon une indiscrétion, les douaniers au niveau du poste frontalier d’Oum Teboul, dans la wilaya d’El Tarf, ont réussi à faine avorter pas moins d’une trentaine d’opérations d’introduction de psychotropes sur le territoire national durant la période de septembre à novembre dernier. Enfin, une petite virée du côté du poste frontalier d’El Ayoun nous renseigne que peu de passagers empruntent ce poste. Le flux est moins dense que celui d’Oum Teboul. n