La mise en application, depuis le début de l’année en cours, est déjà contestée par les habitants d’Oum Teboul à la limite de la bande frontalière algéro-tunisienne. En effet, plusieurs habitants de cette ville, située à une vingtaine de kilomètres du poste de transit, ainsi que des voyageurs se rendant en Tunisie, ont bloqué la route qui mène de cette ville frontalière vers le poste. Les citoyens et voyageurs ont contesté l’augmentation de la taxe de passage de 500 dinars imposée par l’ancien président Bendjedid, qui passe à 1 000 dinars. Les habitants d’Oum Teboul refusent de payer une telle taxe sous prétexte qu’ils sont souvent obligés de se rendre en Tunisie plusieurs fois par mois, car ils ont des liens de parenté avec des Tunisiens habitant à Tabarka, Fernana, Aïn Drahem… Des pères de famille d’Oum Teboul, El Ayoun, Oued El Hout, Bougous, Bouhadjar, Aïn Kerma, Zitouna et plusieurs autres localités nous apprennent que leurs filles sont mariées à des Tunisiens et qu’ils doivent leur rendre visite plusieurs fois dans l’année. A l’unanimité, nos interlocuteurs ont dénoncé cette taxe qui constitue pour eux une autre forme d’impôt à payer. Les habitants de la frontière, sur plus d’une centaine de kilomètres, sont les plus touchés par cette décision et suggèrent au gouvernement d’annuler une telle taxe car elle n’est payée que par les Algériens. n