PAR MILINA KOUACI
Le Conseil national autonome des directeurs des lycées (Cnadl) a annoncé le boycott de l’encadrement des examens nationaux, en particulier le Bac. Une menace qui refait surface chaque année pour réclamer la prise en charge des revendications des proviseurs de lycée. Les directeurs de lycée reviennent ainsi à la charge. Le Cnadl qui s’est réuni en session ordinaire, les 25 et 26 décembre, au lycée Ahmed-Benteftifa à Blida, a annoncé sa décision de boycotter les examens nationaux si la circulaire encadrant l’organisation des examens nationaux n’est pas révisée, indique le syndicat dans un communiqué rendu public. «Nous levons le gel sur le boycott des examens officiels tant que la circulaire encadrant l’organisation de ces examens n’est pas révisée». Le Cnadl réclame la revalorisation de la prime d’encadrement du Bac. Les directeurs des lycées où se déroulent les examens du Bac ont une fonction de chef de centre, or, ils ne touchent que 6 000 DA pour toute la session. Le syndicat demande également que l’Office national des examens et concours (Onec) assure le transport des sujets d’examens aux centres d’examens. Le boycott de l’encadrement des examens officiels est une alternative à laquelle font recours les directeurs des lycées pour des revendications restées «en suspens». Mais, à l’approche de l’organisation de ces examens, les syndicalistes renoncent à leur menace de boycott et encadrent les examens pour ne pas hypothéquer l’avenir des élèves. Dans un autre contexte, le syndicat exige, également, la nécessité de revaloriser toutes les primes et compensations liées au poste de directeur de lycée et met en garde contre un nouveau projet qui ne corrige pas les injustices, tout en imputant la responsabilité au ministère de tutelle des conséquences du maintien des failles contenues dans le statut particulier en vigueur. Il demande aux responsables du secteur d’intervenir pour mettre fin à toutes formes d’intimidations qui visent les directeurs et entravent leur travail et leur rendement. Dans un autre volet, le Cnadl demande au ministère d’assumer ses responsabilités et de protéger les chefs d’établissement des agressions dont ils sont victimes lors de l’exercice de leur fonction, sachant que plusieurs syndicats du secteur demandent d’élaborer une loi sanctionnant les auteurs d’agressions contre le personnel du secteur et d’appliquer correctement le décret exécutif 17/162 fixant le statut type du directeur de lycée. Pour arracher ses droits, le Cnadl n’écarte pas le recours à la protestation. Pire encore, il exprime sa prédisposition à «coordonner et lutter en commun avec d’autres syndicats avec lesquels il partage les mêmes objectifs», tout en appelant ses adhérents à se tenir prêts pour les prochaines actions qu’annoncera le bureau national au moment opportun, ajoute la même source. Pour le Cnadl, la seule solution pour apaiser la colère des travailleurs est l’ouverture d’un dialogue sérieux et responsable et la satisfaction des revendications soulevées dans l’immédiat. <