PAR MILINA KOUACI
L’Organisation nationale des professeurs de l’éducation (ONPE) regrette le retard pris dans la révision des programmes, appelant le ministère de l’Education nationale à concrétiser ses engagements et promesses pour soulager les enseignants et les élèves «surmenés»
Le conseil national de l’ONPE s’est réuni, les 4 et 5 novembre, au lycée Mohamed-Benteftifa à Blida où le syndicat a passé en revue les questions liées à la pédagogie et la situation socioprofessionnelle du corps enseignant, notamment la révision des programmes.
Les syndicats de l’Education et les parents d’élèves réclament, en effet, la révision des programmes d’enseignement, notamment dans le cycle primaire en impliquant tous les acteurs du domaine. L’ONPE demande ainsi à sa tutelle de concrétiser ses promesses liées à la révision du programme en application des instructions du Président et de la loi d’orientation de l’éducation. «Nous regrettons le retard accusé pour l’amorce des réformes et l’absence d’un calendrier fixe pour son application, ce qui constitue un danger pour nos enfants», met en garde le syndicat qui insiste sur l’importance de réviser les programmes et restructurer le secteur. «Nous demandons d’accélérer la révision des programmes des cycles primaire et moyen et de refonder le secondaire de manière à alléger les programmes en se focalisant sur la qualité et non le bourrage», ajoute la même source.
Toujours sur le plan pédagogique, le syndicat estime que la rentrée scolaire a été marquée par une surcharge des classes «sans précédent». Il demande dans ce sens au ministère de concrétiser ses promesses pour préserver la crédibilité des institutions de l’Etat en remédiant et en solutionnant ce problème «radicalement». Il dénonce également, la non-définition de la mission des superviseurs et la non mise à disposition des écoles les mesures devant contribuer à l’allégement du poids du cartable.
La formation syndicale de Boudjemaa Chihoub applaudit la décision du président de la République de réviser à la hausse les salaires, tout en demandant qu’elle soit «conséquente» et d’accélérer la révision du décret sur les indemnités, d’instituer de nouvelles primes et de généraliser la prime de zone.
Concernant le statut particulier, il a insisté sur la nécessité d’unifier les critères de classification, de réduire le volume horaire de l’enseignant et de dispenser les enseignants du primaire des activités extra pédagogiques et surtout de préserver les acquis des enseignants. <