PAR MILINA KOUACI
Le deuxième trimestre risque d’être perturbé. Outre la grève cyclique de deux jours par semaine du Cnapeste, le bureau régional du Sud de l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (Unpef) a annoncé une action de protestation le 10 janvier prochain. Une action qui sera suivie par des assemblées générales qui décideront des actions à mener pour marquer la protestation.
Le bureau régional du Sud de l’Unpef compte observer un arrêt de travail le 10 janvier pour exiger une solution aux problèmes socioprofessionnels qui durent depuis des années. «Une action qui est un appel aux hautes autorités du pays pour se pencher sur la situation du secteur de l’Education dans la région, à travers la révision des grands dossiers soulevés depuis des années», indique le syndicat dans un communiqué rendu public.
Réunis jeudi dernier en session extraordinaire pour débattre des revendications soulevées à la tutelle et qui sont restées sans suite, les travailleurs des wilayas du Sud ont exprimé, en effet, leur «ras-le-bol» quant à leur non-prise en charge.
Pour ce syndicat, les revendications du personnel devraient être «concrétisées» afin d’apaiser la colère des travailleurs et garantir la stabilité au secteur. Le bureau régional explique qu’il a temporisé et sursis à toute action en raison de la situation sanitaire et pour garantir la stabilité du pays et du secteur. Cependant, il considère qu’«il n’y a plus de raison de patienter face à ce que subissent les travailleurs du secteur dans le Sud». Le syndicat indique avoir déjà «alerté des dysfonctionnements et proposé en parallèle des solutions, mais sans suite», regrette le syndicat. Une situation qui n’a pas manqué de faire réagir les travailleurs qui menacent de radicaliser leurs actions.
Il a ainsi été décidé d’une action de protestation le 10 janvier afin de faire valoir les revendications socioprofessionnelles. Des assemblées générales devraient être tenues dans toutes les wilayas pour décider de la nature des actions à observer afin de concrétiser leurs doléances. Le syndicat appelle également les syndicats du secteur et ceux des autres secteurs de la Fonction publique à s’unir et se mobiliser afin d’arracher leurs droits.
Parmi les revendications soulevées par le syndicat figurent la révision de la prime de zone calculée sur la base du barème des rémunérations de 1989 suivant la classification administrative des zones du Sud. L’Unpef dénonce, par ailleurs, l’élaboration des rythmes scolaires en suivant les caractéristiques des wilayas du Nord et ignorant celles des wilayas du Sud, tout en exigeant la réorganisation du temps scolaire, du calendrier des congés et des examens nationaux. Les travailleurs de la région du Sud qualifient l’unification de la session des examens de fin de cycles et le calendrier des congés «d’injuste» en raison des fortes chaleurs. L’Unpef prône la révision du calendrier des congés et des examens officiels, en tenant compte des spécificités des wilayas du Sud et les conditions de vie de leurs habitants. Ils dénoncent, également, ce qu’il qualifie de «faux rapports sur l’enseignement et la situation des écoles». Ils réclament, également, plus de «prérogatives» aux responsables du secteur des wilayas déléguées.
Les travailleurs expriment leur attachement aux revendications à caractère national liées au statut particulier, à la retraite anticipée, aux libertés syndicales, à la médecine du travail et au pouvoir d’achat, tout en demandant de comptabiliser la durée du service dans le Sud dans la retraite.
Pour rappel, le premier responsable du secteur a réitéré à maintes reprises, depuis l’installation de la Commission nationale chargée de la révision du statut particulier des travailleurs de l’Education, l’engagement de la tutelle et du gouvernement «à l’amélioration des conditions socioprofessionnelles des travailleurs du secteur, toutes catégories confondues, et à la satisfaction de leurs revendications légitimes exprimées dans le respect des lois de la République. n