Même si nous sommes en pleine période des vacances scolaires, la contestation ne s’estompe pas dans le secteur de l’Education, qui avait du mal à assurer tout le programme pédagogique du premier trimestre.

Dans ce qui s’apparente à un avant-goût de ce que sera le deuxième trimestre, ce sont les contractuels des trois paliers qui reviennent à la charge. Ils devraient, en effet, observer aujourd’hui une action de protestation à Alger. Ils comptent revendiquer au cours de leur 5e action hebdomadaire leur «intégration sans concours préalable». «Quelque 10 000 contractuels des trois paliers confondus au niveau national aspirent arracher leur droit consistant en leur intégration», nous explique un contractuel. Le mouvement de protestation des enseignants au niveau national dure depuis trois ans, mais il semble rester sans suite. Les revendications demeurent les mêmes que portées et soulevées en 2016. Ces derniers reprochent à la tutelle de «ne pas prendre en compte» le nombre d’années d’expérience, alors que le ministère avait, en 2016, indiqué que le nombre d’années d’expérience des contractuels «servira de bonification».
Le ministère de tutelle avait également insisté sur « l’impossibilité» d’aller vers un recrutement direct et par conséquent le maintien du concours». Mais pour les contractuels, « le ministère de l’Education piétine les lois en vigueur en enfreignant le principe d’égalité des citoyens et l’égalité des chances», écrit la corporation dans un communiqué rendu public. Ils imputent à la tutelle «l’iniquité et la situation déplorable dans lesquelles ils se retrouvent actuellement».
Les contractuels appellent la tutelle à ce qu’elle donne «la priorité dans le recrutement aux contractuels», du moment qu’elle leur fait appel «pour combler le manque d’enseignants et d’encadreurs dans le secteur de l’Education nationale», notamment après le départ en retraite anticipée de quelque 30 000 enseignants à l’annonce de l’abrogation de la retraite proportionnelle et sans condition d’âge. Pour eux, ils méritent d’être «intégrés» directement, car ils ont beaucoup plus d’expérience que les autres recrutés en bénéficiant de certains privilèges et en favorisant le passage et l’intégration de leurs proches connaissances».
En tout état de cause, le deuxième trimestre promet d’être agité dans les établissements scolaires. «A moins que les choses n’évoluent dans les semaines à venir avec la nomination d’un nouveau ministre de l’Education nationale», soulignent des syndicalistes du secteur. Ces derniers mettent en évidence le malaise vécu pendant le premier trimestre, particulièrement dans le cycle primaire, qui a connu une longue grève des enseignants constitués au sein d’une coordination qui aura surpris tout le monde en déclenchant un débrayage inattendu. <