Après une accalmie imposée par la propagation de la Covid-19 dans les écoles et la suspension des cours, le Cnapeste a décidé, à l’issue d’un conseil extraordinaire tenu les 17, 18 et 19 février, de reconduire la grève cyclique de deux jours par semaine, qu’il avait entamée le 2 novembre dernier.
PAR MILINA KOUACI
Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation ne renonce pas à son mouvement de grève. A l’issue de son conseil national extraordinaire tenu à Blida, il a décidé de reconduire sa grève cyclique à partir du 28 février prochain avec le maintien de la décision relative au boycott de la remise des notes des élèves aux administrations des écoles. Le conseil a instruit de tenir des assemblées régionales au premier jour de la grève et des conseils de wilaya le 1er mars.
Le Cnapeste dénonce une nouvelle fois «la situation sociale des enseignants» et demande au gouvernement de la placer parmi les «priorités absolues», en raison de la «flambée des prix et de l’érosion du pouvoir d’achat».
Le syndicat a, dans un communiqué rendu public, réitéré ses revendications relatives à l’augmentation des salaires, la valorisation effective du point indiciaire, ainsi que la révision à la hausse du régime indemnitaire et des primes avec la nécessité de leur généralisation à d’autres catégories du secteur. Il a dénoncé le manque de moyens permettant d’appliquer le protocole sanitaire ainsi que les agressions dont font l’objet les enseignants, en exigeant l’élaboration d’une loi criminalisant les violences commises contre les enseignants. Le Cnapeste a également dénoncé les entraves syndicales et la poursuite en justice des enseignants affiliés au Cnapeste, exigeant la protection des libertés syndicales et la levée de toutes les restrictions.
Le Cnapeste exige entre autres de la tutelle de régler le problème du logement, des œuvres sociales et de la médecine du travail et revendique également le droit à la retraite anticipée. Il appelle aussi à la révision du volume horaire adopté depuis la propagation du coronavirus et qui épuise les enseignants et les met sous pression.
Protestation aujourd’hui du Satef à Tizi Ouzou
Par ailleurs, le bureau de wilaya du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef) devrait observer, aujourd’hui, une grève appuyée par un sit-in de protestation devant le siège de la Direction de l’éducation de Tizi Ouzou, annonce le syndicat dans un communiqué rendu public. Le syndicat dénonce l’attitude du directeur de l’éducation qui s’était engagé à régler la situation financière des travailleurs avant la fin de l’année. «Lors d’une réunion tenue le 15 novembre 2021, le directeur de l’éducation avait promis de trouver une issue à nos revendications. Mais rien n’a été concrétisé», regrette le Satef de Tizi Ouzou dans un communiqué rendu public, qui accuse le premier responsable de la direction de l’éducation de «fuite en avant». Le même syndicat dénonce «le manque de transparence et l’anarchie» qui règne au bureau chargé des écoles primaires à la direction de l’éducation, en appelant à mettre un terme à «l’abus de certains inspecteurs et directeurs d’établissement scolaire». Il déplore, par ailleurs, le retard dans le traitement des dossiers d’indemnité d’expérience professionnelle.
Le syndicat exprime, dans un autre volet, son attachement aux revendications nationales portées par le Satef. Il cite, entre autres, la protection du pouvoir d’achat, le relèvement du point indiciaire, le droit de départ en retraite anticipée, des logements d’astreinte et l’application du décret 266/14 avec effet rétroactif.
Quant au bureau local du Conseil des lycées d’Algérie (CLA) d’Adrar, il observera, le 2 mars prochain, une grève, suivie d’un rassemblement et d’un sit-in de protestation devant le siège de wilaya. Le CLA revendique l’actualisation de la prime de zone calculée sur la base du barème des rémunérations de 1989 suivant la classification administrative des zones du Sud.