La rentrée scolaire 2022/2023 sera lancée dans cinq semaines. Le personnel enseignant reprendra le travail fera le 11 septembre. Les élèves rejoindront leurs classes le 18 septembre. Au niveau du ministère de l’Education nationale, c’est le compte à rebours pour les débuts de l’enseignement de l’anglais dans le cycle primaire.
PAR MILINA KOUACI
Entretemps, les directions de l’éducation continuent de recevoir les dossiers de candidatures pour l’enseignement de la langue et de la discipline. Une opération entamée depuis le 3 août dernier et qui se poursuit.
L’Office national des publications scolaires (ONPS), de son côté, aurait commencé l’impression des manuels scolaires destinés aux élèves de 3e AP en vue de les distribuer aux établissements scolaires avant le 10 septembre. Quant aux enseignants, un plan de recrutement des enseignants d’anglais a été lancé depuis une semaine. Les directions de l’éducation connaissent une «affluence massive» des détenteurs des deux diplômes. La direction de l’éducation de la wilaya de Béjaïa a reçu le premier jour 567 dossiers de candidatures, par les détenteurs d’une licence d’anglais et d’interprétariat (de et vers l’anglais) pour l’enseignement de l’anglais dans le cycle primaire. A Sétif, la direction de l’éducation a reçu 2 000 dossiers de candidatures durant les deux premiers jours du lancement de l’opération, annonce Sadek Dziri, président de l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (Unpef). Cette opération n’est pas limitée dans le temps dans plusieurs directions de l’éducation, mais elle devrait prendre fin dans moins de deux semaines. Les services de la direction de l’éducation s’attendent à plus d’engouement dans les prochains jours concernant le dépôt des dossiers de candidature, rassurant ainsi de la capacité du ministère de tutelle à garantir le nombre d’instituteurs qu’il faut pour l’enseignement de cette langue sachant que de nombreux acteurs sociaux ont exprimé leur crainte d’un déficit d’enseignant d’anglais. Cependant, Sadek Dziri estime qu’il n’y aura pas de manque d’enseignants d’anglais. «Les détenteurs des diplômes requis assureront largement les besoins des écoles primaires. Nous avons les enseignants. Il faut les préparer et les accompagner pour leur assurer une formation adéquate avant le lancement de la rentrée scolaire», plaide le président de l’Unpef. Selon Kamel Nouari, un activiste dans le secteur de l’Education, la tutelle aurait pourvu 19 308 postes pour l’enseignement de l’anglais dans le cycle primaire. Les nouvelles recrues seront sélectionnées suivant le lieu de résidence et l’ancienneté du diplôme, et la priorité sera accordée aux détenteurs d’une licence d’anglais et ensuite aux diplômés de traduction. Ils seront recrutés en tant que contractuels avant l’organisation d’un concours de recrutement externe en décembre prochain. Les nouvelles recrues doivent assurer le complément du volume horaire dans un autre établissement de la même commune car la langue ne sera dispensée qu’aux élèves de 3e année et le volume horaire d’un enseignant de cycle primaire est de 30 heures par semaine en temps normal. Pour rappel, le président de la République a donné, en juin dernier, à l’issue d’un Conseil des ministres, l’instruction d’adopter la langue anglaise à partir du cycle primaire, après une étude approfondie menée par des experts. Cette semaine, il a annoncé son introduction dans le cycle primaire à partir de la prochaine rentrée scolaire. La décision d’introduire l’enseignement de l’anglais au primaire sera donc «appliquée dès cette année pour permettre à l’Algérie de s’imposer à l’international. Si l’Algérie veut aller vers l’universalité, il faut passer par l’apprentissage de l’anglais», avait déclaré le Président, en ajoutant : «Le français est un butin de guerre mais l’anglais est une langue universelle». <