Par Milina kouaci
La grève nationale à laquelle a appelé la Coordination nationale des enseignants du cycle primaire a été observée, hier, dans les établissements scolaires du territoire national.
Le mouvement de contestation a été également accompagné par des sit-in devant les directions de wilaya et l’annexe du ministère dans la capitale. Les enseignants protestataires ont exprimé leur déception et leur colère contre la tutelle qui «ne tient pas ses engagements» envers des enseignants attachés à leurs revendications.
Un large suivi a été avancé par des membres de la coordination dans plusieurs wilayas, à l’image de Béjaïa, Alger, Laghouat et Bouira, a-t-on appris des membres de ce collectif n’appartenant à aucune organisation syndicale mais qui ne cesse de réussir ses débrayages.
A Alger, les grévistes ont convergé vers l’annexe du ministère de l’Education à Ruisseau, où ils étaient nombreux à scander des slogans exigeant «l’amélioration des conditions socioprofessionnelles et exprimant leur attachement à leur plateforme de revendications». Ladite coordination a, en effet, insisté sur «l’obligation du ministère de l’Education de respecter ses engagements et de réformer le cycle primaire». Pour le chargé de l’information à la Coordination des professeurs d’enseignement primaire, Moussa Slimani, «ce sit-in a été organisé pour rappeler au ministère ses promesses actées dans le communiqué rendu public fin 2019, lequel comporte plusieurs points, dont l’application des dispositions du décret présidentiel 14-266 du 28 septembre 2014, suite à l’amendement du décret exécutif 08-315 du 11 octobre 2008 portant statut particulier des fonctionnaires de l’Education nationale». Il s’agit également de la création de nouveaux grades d’enseignant pour les matières scientifiques, littéraires et l’éducation physique. Les protestataires revendiquent la modification du statut particulier de l’enseignant de manière à le reclasser au même grade de base que l’enseignant du lycée et du cycle moyen. La coordination réclame, par ailleurs, un programme d’enseignement et de libérer l’école primaire de la gestion des collectivités locales.
Le ministère avait affirmé, quant à lui, que le «projet de statut particulier est à sa phase finale et qu’il allait entrer en vigueur au plus tard le 31 mars 2020», soit depuis hier. Le ministre de l’Education nationale, Mohamed Ouadjaout tient, faut-il le rappeler, une série de rencontres programmées par le ministère avec les partenaires sociaux pour examiner les préoccupations à caractère éducatif et socioprofessionnel, mais dont les conclusions ne sont pas encore connues.